Auteur

D. Vlentin (Denis Valentin)

18.. – 19..

Denis Valentin, dit D. Vlentin, est l’auteur de nombreuses pièces pour Guignol destinées aux trois compagnies qu’il a dirigées : le Grand Guignol Lyonnais, le Théâtre Guignol Lyonnais puis le Nouveau Guignol Lyonnais. Mais il semblerait que ce soit pour le Nouveau Guignol lyonnais que Vlentin ait composé de plus en plus de pièces originales.
Le répertoire à succès du Nouveau Guignol était très diversifié puisqu’il comportait de nombreuses parodies (comme La Dame aux camélias, Les Mousquetaires au couvent, Madame Sans-gêne, La Valkirie, Marceau ou les Enfants de la République, Guillaume Tell…), l’adaptation de pièces classiques (comme Le Médecin malgré lui), des pochades (comme Tape sur moi, L’Enrolement…), des pièces fantastiques et des fééries (comme Les souterrains du vieux manoir, Guignol aux Enfers...), des vaudevilles (comme Les Deux Perrettes), des comédies en un acte (comme L’Héritage imprévu)…

Les pièces de D. Vlentin remportèrent un vif succès à Lyon, mais aussi lors de tournées (à Grenoble, Saint-Etienne, Gap, Montbéliard, Voiron…) comme en atteste la presse régionale entre 1892 et 1897 pour celles du Nouveau Guignol. Une représentation du Nouveau Guignol enchaînait en général plusieurs pièces de genres différents : par exemple une pochade, une comédie, une pièce classique et une parodie. Le succès du spectacle était aussi dû aux qualités d’interprète des marionnettistes, et particulièrement de Vlentin, qui manipulait Guignol : « L’artiste manœuvre ses personnages avec beaucoup de dextérité » (L’Épave marseillaise, 29 août 1897) ou encore : « N’oublions pas aussi MM. Vlentin et Bernardi qui interprètent à ravir les rôles de Guignol et de Gnafron et à qui il convient d’adresser de nouveaux éloges » (Lyon républicain, 24 janvier 1896). Le Nouveau Guignol de Lyon semble avoir rencontré un public diversifié, plus adulte avec les parodies (comme celle de Madame Sans-Gêne, l’un de ses plus grands succès) et plus mélangé avec des spectacles plus simples, comme en témoigne un journaliste de La Vie grenobloise le 22 mai 1892 : « Et il n’y avait pas que les enfants et moi qui riaient, allez. Derrière un massif touffu, un grave fonctionnaire, aux favoris sévères et raides, s’amusait comme quatre, croyant n’être pas vu. Au surplus, allez-y, vous verrez qu’il était excusable d’oublier pour un instant sa gravité professionnelle. »

Œuvres

Identifiants

VIAF
6261161819224127960009
IDREF
254366279