Frederic Pujulà i Vallés a développé une activité considérable en faveur du catalanisme et des idées républicaines, ainsi que pour la diffusion de l'espéranto. Il est l'un des fondateurs de l'hebdomadaire moderniste Joventut dans lequel il a publié des récits, des articles et des chroniques, avec un intérêt particulier pour le genre fantastique. Il s'exile en France en 1905 pour fuir la répression politique. Il publie en 1912 le premier roman de science-fiction en catalan, Homes artificials (Hommes artificiels), qui doit beaucoup à l'esprit moderniste.

Naturalisé français à la suite de son mariage, il prend part à la Première guerre mondiale, expérience qu'il raconte dans En el repòs de la trinxera (Dans le repos de la tranchée, 1918). De retour à Barcelone, il reprend ses activités espérantistes et catalanistes, puis repart à Paris en tant que correspondant du journal républicain El Diluvio dont il devient rédacteur en chef en 1933.

À la fin de la Guerre Civile, il est condamné à mort par un conseil de guerre, mais sa peine est commuée en emprisonnement en raison de son âge. Après avoir passé plusieurs années en prison, il s'établit en Provence. À sa mort, en 1963, il laisse de nombreuses œuvres inédites.