Auteur

Ramón del Valle-Inclán

1866 – 1936

Né à Villanueva de Arosa (Pontevedra), Ramón José Simón del Valle y Peña commence des études de droit à l’université de Santiago avant d’abandonner. De sensibilité conservatrice au début des années 1880, il évoluera vers un carlisme romantique et antibourgeois (dont témoignent sa trilogie de romans La Guerra carlista [1908-1909] et sa trilogie dramatique Comedias bárbaras [1907-1922]) avant d’embrasser des idées républicaines et socialistes vers la fin de sa vie. En 1891, il signe pour la première fois sous le nom de Ramón del Valle‑Inclán, dans la presse madrilène. Le peu de succès de ses premières publications le conduisent à se consacrer au théâtre comme acteur mais sans réussite. En 1899, il fait la connaissance du poète Rubén Darío qui restera son ami jusqu’à sa mort. Pour des raisons financières, il fait des traductions. En 1902, il rencontre son premier succès en publiant les mémoires fictifs Sonata de otoño. Il réunit à cette époque un influent cénacle au Nuevo Café de Levante, dans le centre de Madrid, auquel participent, entre autres, l’écrivain Azorín, les peintres José Luis Gutiérrez Solana, Santiago Rusiñol, Julio Romero de Torres, le peintre et écrivain Ricardo Baroja... A partir de 1910, il publie de nombreuses pièces parmi lesquelles La cabeza del dragón, Cuento de abril, Voces de gesta et La Marquesa Rosalinda. Au début des années 1920, l’œuvre de Valle‑Inclán évolue : la publication de Cara de plata, Los cuernos de Don Friolera et la réédition de Luces de bohemia marquent l’élaboration d’une esthétique nouvelle, l’ « esperpento », qui représente, sous un angle grotesque et critique, l’Espagne de son temps. Durant ces années, Valle‑Inclán s’engage contre la dictature de Primo Rivera. En 1928, il publie sa dernière œuvre originale El Ruedo Ibérico, Viva mi dueño. Après l’avènement de la IIe République en 1931, il se présente aux élections du Parti radical mais sans être élu. Durant les années qui suivent, Valle‑Inclán est confronté à des difficultés financières. Il est nommé président de l’Ateneo de Madrid puis directeur de l’Académie espagnole des Beaux-Arts de Rome. Souffrant de problèmes de santé, il part se faire soigner en 1935 au sanatorium de Santiago de Compostela où il reste vivre jusqu’à sa mort.

Portrait de Ramón del Valle‑Inclán, peinture de Felipe Criado, 1968

© Universidade de Santiago de Compostela

Œuvres

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