Marionnette à contrepoids
Ce type de marionnette, de taille variable, est utilisé au 17e siècle en Italie et en France, pour des opéras baroques. Le père jésuite Ottonelli, qui en attribue l'invention à Bartolomeo Neri, les décrit ainsi :
« Et ce praticien ajouta qu'il y avait une autre sorte de comédiens, qui pour démontrer l'excellence de leur ingéniosité ont inventé une nouvelle façon de faire des représentations théâtrales avec des machines merveilleuses et des figures, qui toutes se meuvent par art, et par le moyen de contrepoids cachés : voici comment. Ils construisent un plancher surélevé comme le font les compagnies ordinaires et une scène à la taille habituelle, puis ils disposent sur ce plancher quelques pièces de bois creusées en forme de chenal et qui font comme des routes dans lesquelles apparaissent les figures, hautes d'un demi-bras, faites de carton, représentant diverses formes; lesquelles s'avancent depuis le commencement du chenal jusqu'au milieu de la scène, et jusqu'au bout, au moyen de contrepoids cachés et placés en dessous, dont certains pendent à un fil attaché par un petit clou à l'épaule de chaque figure, lequel fil sert à la diriger et à lui faire prendre des attitudes variées et gracieuses. »
(Giovanni Domenico Ottonelli, Della christiana moderazione del theatro, libro detto l'ammonizione a recitanti, Florence, 1652, p. 464-465).
Œuvres
- La Comica del Cielo – Entre 1644 et 1653
- Girello – 1668
- L'Empio punito – 1669
- Il Novello Giasone – 1671
- Les Amours de Microton – 1676
- Les Pygmées – 1676
- Il Leandro – 1679
- Damira placata – 1680
- L'Ulisse in Feaccia – 1681
- Chi è cagion del suo mal pianga sè stesso – 1682
- Il Costantino Pio – 1710
- Teodosio il Giovane – 1711
- Il Ciro – 1712