Aux Enfers, Pluton et Proserpine dépêchent sur terre leurs armées d’Erinyes, avec pour mission de punir le tyran de Thèbes Odoardo.
Filone et Ormondo, conseillers, attendent le retour du Roi et les célébrations de son mariage avec sa jeune promise Erminda. Ormondo déclare son amour à Pasquella, épouse de Girello, qui repousse ses avances : Girello lui promet le bâton, et par mesure de représailles, Ormondo le fait jeter en prison. À la Cour, Doralba, sœur du Roi, se désespère d’amour pour l’esclave Mustafa. Filone et Ormondo réclament un châtiment contre Girello, qui est condamné à l’exil. Mustafa lui donne un peu d’argent, avant de rejoindre Doralba pour lui chanter sa flamme ; comme il se montre trop empressé, elle le dénonce à Odoardo. 
Girello, en exil dans le bois, rencontre un magicien qui se présente comme le Patriarche des abysses : pour se faire entendre, il lui montre une série de créatures diaboliques. Pris de peur, Girello tente de le congédier, mais le magicien lui propose son soutien. La scène dévoile alors la bouche des Enfers, d’où sortent les diables pour costumer Girello en habits de Roi. À la condition de conserver son costume et de placer auprès du Roi une racine magique, Girello passera pour Odoardo, Odoardo pour Girello. 
Girello arrive à la Cour sous son nouveau costume et annonce une série de lois farfelues, avant de nommer ses conseillers "Governator delle galline" (gouverneur des poules) et "Segretario maggior della brachetta" (secrétaire majeur de la braguette). Il fait une entrée sans son épée, est reconnu comme Girello, revient avec son épée, est considéré comme Roi – même si ses serviteurs le trouvent changé, car il a perdu sa ladrerie habituelle. La vieille Pasquella prie Girello, qu’elle prend pour le Roi, de lui permettre de se remarier pour ne pas perdre ses jeunes années dans l’attente de son époux ; quant à Mustafa, accusé d’avoir tenté de violer la sœur du Roi, il réclame son pardon. Girello fait jeter Ormondo et Filone en prison, fait de Mustafa son favori, et répond à Pasquella qu’elle ne perd rien pour attendre. Le véritable Odoardo, surpris de retrouver ses conseillers en prison, les fait libérer par Tartaglia : c’est l’occasion d’un premier quiproquo, puisque Tartaglia ne comprend pas les ordres contradictoires du Roi. A l’inverse, Mustafa remercie Odoardo pour ses bienfaits : le Roi n’y comprend rien et le fait jeter aux fers, en compagnie de Doralba qui a confessé son amour pour l’esclave.
Girello fait de nouveau libérer les amants, qu’il marie, et envoie Filone et Ormondo aux galères : lorsque Tartaglia lui signale ses contradictions, Girello lui demande de lui donner le bâton la prochaine fois qu’il perdra la mémoire. Pasquella, qui réclame un mari, se montre prête à accepter les avances du soi-disant Roi qui lui promet la bastonnade ; Erminda se prépare à passer la nuit avec Girello, qu’elle prend pour son époux. Girello parvient à glisser la racine dans les affaires d’Odoardo : le Roi, face à son sosie, n’y comprend plus rien et se désespère lorsque Tartaglia lui ordonne de s’incliner devant Girello. En prison où il a été jeté, Odoardo demande à son aimée d’intercéder en sa faveur : c’est Pasquella, et non Erminda, qui lui répond. 
Le magicien décide alors d’ôter le voile des yeux des mortels : il transforme Tartaglia en statue, et déclare à Girello qu’il lui retire sa condition royale pour en avoir fait mauvais usage. Girello tente de le faire battre, mais le magicien révèle la vérité à tous. Pasquella et Erminda ne savent plus où est leur véritable époux ; quant à Musfata, il se révèle fils du Roi de Chypre et frère d’Erminda, ce qui rend son mariage avec la sœur du Roi acceptable. Le magicien donne au Roi l’exemple du pardon en redonnant à Tartaglia son allure humaine : Odoardo pardonne à Girello.

Marionnette à glissière

Marionnette à contrepoids

Non spécifié

Acciaiuoli Filippo (dit Gran Burattinajo)

Italie

Ronciglione

Venise

Imprimé

Vengeance

Magicien

Apparences

Règne

Amour

Condition sociale

Merveilleux

Burlesque

Comique

Farcesque

Girello, 1668 (page de couverture).

Italien

Pluton

Proserpine

Reine

Soeur

Esclave

Frère

Pédant

Conseiller

Nourrice

Jardinier

Gardien de prison

Musique

Pièce en vers

Prologue

Macaronisme

Enfermement

Changement de décor à vue

Danse des démons

Changement de statut social

Apparition d'un magicien

Apparition des démons

Intermède

Enchantement

Transformation d'un personnage en un autre

Personnage déguisé (fausse identité)

Inversion des rôles

Quiproquo

Coup de bâton

Scène de séduction

Amour contrarié

Dialogue lyrique

Allusion au public du spectacle

Révélation

Girello

Le Vagabond

Don Juan assassine Don Pietro, accouru à la rescousse de sa fille Anna que le malfaiteur avait surprise nuitamment, puis, à défaut de pouvoir la séduire, avait essayé d'enlever. Dans la scène suivante, Don Juan reçoit deux visites successives. Son domestique Hans se charge de renvoyer le premier solliciteur, un créancier qui réclame son argent, tandis que son maître se cache. Survient ensuite un juge avec un greffier du tribunal, pour enquêter sur la mort de Don Pietro. Don Juan se fait passer pour un autre. Il entreprend alors de quitter la ville incognito en échangeant ses vêtements avec Hans, qui fanfaronne dans son nouveau rôle de maître. Comme ils manquent d'être identifiés par le juge, Don Juan l'assassine à son tour. Les deux fugitifs parviennent au cimetière, où Don Juan fait inviter la statue de Don Pietro par Hans. Le fantôme se rend à son invitation, Don Juan refuse de se repentir ; Hans, assuré par le fantôme de n'avoir rien à craindre, les suit par curiosité jusqu'au cimetière et voit son maître entrer en enfer.

Autriche

Innsbruck

Assassinat

Meurtre

Sourd

Créancier

Dette

Séduction

Rapt

Enfer

Juge

Tribunal

Paresse

Allemand

Innsbrucker Don Juan

Don Juan

Hanswurst

Don Pietro

Donna Anna

Domestique

Débiteur

Greffier

Bourgeois

Serf

Soldat

Fantôme

Diable

Déguisement

Comique de répétition

Mot pour un autre

Accent régional comique

Meurtre en scène

Allégorie politique

Fuite

Substitution d'un personnage par un autre

Le diable subtilise la boîte dans laquelle Kasperl, dans la pièce précédente (<a href="https://puppetplays.eu/oeuvres/5777/frau-kasperl-und-die-köchin" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Frau Kasperl und die Köchin</a>) avait enfermé sa femme, son amante et le veilleur de nuit. Il lui substitue une autre boîte dans laquelle Kasperl manque de se coincer le nez quand il vient humer si elle ne contient pas des saucisses. Au lieu de cela, c'est le diable qui en surgit et qui veut l'emporter. Mais Kasperl s'amuse à le faire disparaître et réapparaître avec la formule magique « Parlucke! Parlicke », jusqu'à ce que le diable ait le tournis et crie grâce. Il insiste pour que Kasperl le suive, celui-ci finit par annoncer qu'il va faire son testament et revient avec une massue, avec laquelle il tue le diable. Il le renferme dans la boîte et s'en va la jeter au feu.

Marionnette à gaine

Reinhardt Carl

Allemagne

Munich

Démon

Boîte

Femme

Boire

Manger

Faim

Bâton

Perlike

Grands-parents

Damnation

Ivrognerie

Ivrogne

Tralala

Radirullala

Coups

Grotesque

Kasperl

Apparition du Diable

Cadavre dissimulé

Kasperl und der Teufel

Kasperl et le diable

Le sultan Mustapumpum manque encore de quelques soldats pour envoyer son armée massacrer les chrétiens, dont il veut faire du pâté de langues et de la salade d'oreilles pour son repas. Sur l'ordre du maréchal Morackel, le recruteur de l'armée du sultan cherche à recruter les Juifs Schmuel et Zwirn, qui prennent aussitôt la fuite, puis Kasperl. Mais ce dernier l'assomme avec le fusil qu'il lui a donné pour l'exercice. Le maréchal le prend sur le fait et veut le faire pendre. Kasperl s'y prend si mal que Morackel se passe lui-même la corde au cou pour lui montrer comment faire. Kasperl le pend, puis tue le sultan en le frappant avec la potence.

Turquie

Empire ottoman

Musulman

Juif

Noir

Armée

Service militaire

Potence

Bêtise

Despotisme

Cruauté

Carl Reinhardt, Kasperl als Rekrut in der Türkei, 1852.

Sultan

Kasperl als Rekrut in der Türkei

Kasperl, recrue en Turquie

Hans rencontre le veilleur de nuit, ivre. Il le gifle et le frappe pour se venger de ce qu'il l'a arrêté dans la rue à l'heure du couvre-feu. Le veilleur de nuit appelle à l'aide, un étudiant arrive : ce dernier rosse le veilleur à coups de canne, pour les mêmes raisons que Hans. À la fin de la pièce Grete vient chercher son mari pour qu'il rentre à la maison.

Müller Alphons

Francfort-sur-le-Main

Nuit

Couvre-feu

Village

Ville

Municipalité

Ordre public

Ivresse

Première de couverture du recueil Sechs neue Lust-Spiele für das Porzinell-Theater

Nächtliches Schauergemälde mit Mondscheinbeleuchtung in einem Akt

Veilleur

Étudiant

Scène chantée

Stichomythies

Hans und der betrunkene Nachtwächter

Hans et le veilleur de nuit ivre

Don Juan, éconduit par Donna Anna qui lui préfère son frère plus vertueux, va réclamer à son père un capital de trois-cents ducats pour la reconquérir. Quand Don Pedro refuse et menace de le faire jeter en prison, il s’emporte et l’assassine. Fuyant la ville avec son domestique Kasperl, qui se fait passer pour le nouveau brigadier de ville pour tromper la garde, Don Juan se réfugie dans les bois, où il rencontre un ermite auquel il veut emprunter son habit, afin de se déguiser. Mais Kasperl révèle à l’ermite les crimes qu’a commis son maître et Don Juan s’en va liquider ce témoin gênant. Le diable apparaît pendant ce temps à Kasperl, qui s'empresse de le chasser. Comme ils parviennent à une auberge, le fantôme de Don Pedro leur apparaît et Don Juan l'invite à dîner. Le fantôme se rend à son invitation et se trouve bien mal reçu par Kasperl qui va jusqu'à lui jeter une chaise dessus. Don Juan refuse de se repentir, le fantôme l'invite à son tour, puis lui tend la main pour sceller leur accord, sur quoi les diables viennent et l'emportent dans les airs. Kasperl récupère tout l'argent de son maître et fait la fête.

Marionnette à fils

Schmidt Leopold

Vienne

Père

Fils

Amant

Jalousie

Parricide

Argent

Auberge

Taverne

Spectre

Saucisse

Lyrisme

Nature

Vanité

Esprits

Dramatique

Tragique

Das nächtliche Gericht, oder Der steinerne Gast, oder Junker Hans von Stein

Garde

Ermite

Serveuse

Chanson

Monologue

Danse

Passages versifiés

Apparition

Intervention finale du diable

Scène d'auberge

Équivoque comique

Langue régionale comme marqueur social

Don Juan der Wilde

Don Juan le Sauvage

L’Apprenti marionnettiste se souvient des entraînements d’articulations et de manipulations que lui faisait répéter le Montreur. Contre l'avis de son maître, il improvise des dialogues avec Polichinelle et des poupées d’exercice, opposant la tradition à la modernité. Le Montreur préfère célébrer l'art du marionnettiste: il donne naissance au Roi et devient son bouffon. L’Apprenti l’interrompt et clame la nécessité de dénoncer les vrais manipulateurs de leurs vies. Ainsi, le Montreur manipule le Métamorphosé au visage humain qui vainc le Gardien des Images, met le feu au théâtre et dévoile l’illusion qui cachait la réalité. Puis, insatisfait de la gravité de l'histoire qu'il raconte, il met en scène Polichinelle tuant la Mort à son propre enterrement. L’Apprenti estime n’avoir trouvé aucune réponse à ses angoisses, mais le Montreur n’ayant plus la force de recommencer, ils vont dormir. La pièce se clôt sur le concile des marionnettes, qui protestent contre le rôle auquel les montreurs les assignent, et qui finissent par s’applaudir elles-mêmes.