Louis Dunki
Louis Dunki apprend le dessin à l’École des Beaux-Arts de Genève, dans la classe de Barthélémy Menn, peintre, émailleur et ancien élève d’Ingres. Dès l’âge de dix-huit ans, il a l’opportunité d’illustrer le feuillet de la chanson entonnée lors de la fête populaire et patriotique de L’Escalade. Il collabore également à la réalisation du monumental Panorama d’Edouard Castres, consacré à la retraite de de l’armée française. En 1878, il se rend à Paris où il est séduit par les grandes toiles, mouvementées et audacieuses de Géricault et Delacroix. Cet attrait le conduit à insuffler à ses compositions historiques une dimension dramatique et une vitalité particulièrement louée par le critique d’art Paul Seippel. Lors de son séjour parisien, il réalise pour la presse de nombreuses compositions historiques témoignant de son regard sur la guerre franco-prussienne et, en 1897, il illustre pour les éditions Pelletan le recueil Servitude et grandeur militaires d’Alfred de Vigny. De retour à Genève, il prolonge ce travail de mise en images de l’histoire, en participant à l’organisation de cortèges et de fêtes patriotiques de plus en plus en vogue. Il établit notamment les maquettes du Cortège du Troisième Centenaire de l’Escalade, en 1903. A la fin de sa vie, il réalise, en collaboration avec le Cercle des Arts et des Lettres, les Visions militaires (1910) puis les Visions historiques (1914), sous forme de projections lumineuses.