Auteur

Achim von Arnim (Ludwig Joachim von Arnim)

1781 – 1831

Achim von Arnim a été élevé par sa grand-mère à Berlin. Il étudia le droit et les mathématiques à Halle où il rencontra Ludwig Tieck. Il poursuivit ses études à Göttingen où se lia d’amitié avec Clemens Brentano. Il continua à écrire quelques essais scientifiques et fut jusqu’en 1806 un collaborateur de la revue Annalen der Physik. De 1801 à 1804, il entreprit avec son frère un voyage initiatique à travers l’Europe durant lequel il rencontra le couple Schlegel. Il s’installa à Berlin mais vécut quelque temps à Heidelberg avec Clemens Berntano pour travailler sur le premier tome de Des Knaben Wunderhorn en 1805. Après la défaite de la Prusse à Iena, il suivit le couple royal en fuite à Königsberg puis il voyagea et visita Goethe à Weimar, les frères Grimm à Kassel. En 1808, il resta à nouveau plusieurs mois à Heidelberg chez Clemens Brentano pour achever le travail sur le recueil. De 1809 à 1813, il revint à Berlin et collabora aux Berliner Abendblätter de Heinrich von Kleist et à d’autres revues. En 1811, il épousa Bettina Brentano avec laquelle il eut sept enfants. Il fonda la même année la Christlich-Deutsche Tischgesellschaft, une association de patriotes prussiens. En 1813, il dirigea un bataillon de milice berlinoise et fut rédacteur en chef du Preußischen Correspondenten. De 1814 à sa mort, il vécut alternativement à Wiepersdorf pour gérer ses biens (dont il avait hérité à la mort de son père) et à Berlin où vivaient sa femme et ses enfants.

L’abondante œuvre d’Achim von Arnim oscille entre des histoires d’une imagination très libre et des récits réalistes. Il mêle ainsi l’histoire et la légende dans la nouvelle Isabella von Ägypten (1812) et le roman historique Die Kronenwächter (Les Gardes de la couronne, 1817) mais c’est dans une veine réaliste qu’il écrit Die drei liebreichen Schwestern und der glückliche Färber (Les Trois sœurs aimantes et l’heureux teinturier, 1812) ou encore la nouvelle Der tolle Invalide auf dem Fort Ratonneau (L’Invalide fou du fort de Ratonneau, 1818). Les récits et a fortiori les drames d’Achim von Arnim sont restés peu connus en comparaison avec le recueil du Wunderhorn dont l’impact sur le public et les poètes fut considérable. Ce travail de collecte et de réécriture de textes populaires ou très anciens est celui pour lequel Achim von Arnim sera le plus reconnu. Il le poursuivra dans ses recueil Der Wintergarten (1809) et Schaubühne (1813). Ce dernier est un recueil de réécritures de pièces et de fables anciennes, parmi lesquelles deux pièces pour théâtre d’ombres et de marionnettes.

Portrait de Achim von Arnim peint par Peter Edward Stroehling, 1804

© Frankfurter Goethe-Museum

Identifiants

VIAF
http://viaf.org/viaf/100175755
IDREF
02669137X
ISNI
0000000121033694