Paul Scheerbart
Fils de charpentier, né à Dantzig, Paul Scheerbart est orphelin à 10 ans. Très jeune, il veut devenir missionnaire, s’intéresse à la théologie et reçoit des cours particuliers de grec. Il intègre un lycée à Berlin avant de changer plusieurs fois d’établissement. A 22 ans, Paul Scheerbart écrit des critiques d’art dans différents journaux et suit des cours de philosophie et d’histoire de l’art. En 1887, il s’installe à Berlin où il étudie l’histoire religieuse et publie son premier roman Das Paradies, die Heimat der Kunst (Le Paradis, la patrie de l’art). Il publie des critiques d’art dans le Berliner Tageblatt, co-fonde la maison d’édition Verlag deutscher Fantasten et collabore à plusieurs revues artistiques et littéraires. Il participe aux réunions du Berliner Schriftsteller-Klubs (avec entre autres Heinrich and Julius Hart, John Henry Mackay, Hanns von Gumppenberg, Christian Morgenstern...). Il publie trois romans puis quitte Berlin en 1900, pour se retirer sur l’île de Rügen avec sa femme, Anna Sommer, qu’il vient d’épouser. Il commence son activité graphique et écrit Die große Revolution, Ein Mondroman (La Grande Révolution, un roman lunaire). Après un bref séjour à Minden, où il publie le recueil Immer mutig! Ein phantastischer Nilpferdroman (Courage ! Un roman fantastique d’hippopotames), Paul Scheerbart s’installe à nouveau à Berlin mais sa situation financière est précaire. Il publie en six volumes Revolutionäre Theaterbibliothek (Bibliothèque théâtrale révolutionnaire). En 1905, une de ses pièces est jouée pour la première fois. Dans ses textes (pièces de théâtre, traités...), Paul Scheerbart exprime ses idées pacifistes, contre le militarisme de l’Empire allemand. En 1910, il collabore à la revue expressionniste Der Sturm. Deux de ses pièces sont jouées au Berlin Kammerspiele. En 1914, il publie un traité visionnaire Glasarchitektur (Architecture de verre) dont s’inspirera l’architecte Bruno Taut (1880-1938). Ruiné, Paul Scheerbart meurt d’un accident vasculaire cérébral à Berlin.

Portrait de Paul Scheerbart, dessin à la plume d’Oskar Kokoshka, de la série Menschenköpfe, publié la revue Der Sturm (1er septembre 1910)
Œuvres
- Lachende Giraffen – 1902