Né à Paris, Dominique Bonnaud est rédacteur au journal La France. En 1895, il commence à chanter au cabaret du Chat Noir puis il intègre la troupe du Chient noir. D’après Léon Bercy, en 1896 et 1897, il se produit dans quatre ou cinq cabarets. Il remplace Rodolphe Salis lors de sa dernière tournée. Il sera souvent sollicité pour ressusciter les ombres du Chat noir, au cabaret des Quat’Z’Arts par exemple, et par la veuve de Salis. Après quelques années de tournée, il se retire plusieurs mois pour se soigner. Il continue à se produire avec succès dans les établissements montmartrois (Tréteau de Tabarin, Cabaret des arts, Boîte à Fursy). Lors de l’Exposition de 1900, il est à nouveau sollicité pour recréer à la Maison du rire des pièces du Chat noir. En 1904, il fonde avec Numa Blès le cabaret de la Lune rousse où se produisent de nombreux chansonniers et où une vingtaine de pièces d’ombres sont créées. Dans ses boniments et ses chansons, Dominique Bonnaud privilégie les sujets politiques et chronique ainsi une partie de l’histoire de la Troisième République. Sa pièce d’ombres Le Sacre de Clémenceau Ier (créée en 1907 à la Lune rousse) en est un exemple. Après la guerre, il continue à collaborer avec différents médias.