Morales, José Ricardo (José Ricardo Morales Malva)
José Ricardo Morales a étudié la philosophie et les lettres à Valence. Il adhère en 1935 à la FUE (Federación Universitaria Española, un syndicat étudiant progressiste) et y dirige le Département de la Culture. Il se forme au théâtre au sein de la compagnie El Búho dirigée entre autres par l'écrivain Max Aub. Pendant cette période d'expérimentation dramaturgique il écrit pour le théâtre de marionnettes la Burlilla de don Berrendo, doña Caracolines y su amante et No hay que perder la cabeza, (texte aujourd'hui perdu). Ces deux pièces ont été jouées par des membres de la compagnie El Búho pendant la Guerre Civile.
Morales s'enrôle dans les troupes républicaines et combat pendant toute la guerre. En 1939, il se réfugie en France où il est interné dans le camp de concentration de Saint-Cyprien. Il embarque pour le Chili avec deux mille réfugiés espagnols grâce à l'aide de Pablo Neruda, et y commence en 1942 une carrière universitaire comme professeur d'histoire de l'art.
En 1941, il fonde avec Pedro de la Barra le Teatro Experimental de l'université du Chili qui jouera un rôle essentiel dans la naissance d'un nouveau théâtre chilien. Conseiller littéraire, il a contribué à faire connaître au Chili de grandes figures du théâtre espagnol. De 1944 à 1947, il écrit trois pièces (De puertas adentro, Pequeñas causas et A ojos cerrados) considérées comme des textes précurseurs du théâtre de l'absurde. Très célèbre au Chili, il reste mal connu en Espagne.

José Ricardo Morales