Manuscrit
21 pages
Auteur(s)
L'Oca
Cette pièce, adaptée d'une farce musicale pour acteurs de la fin du 19e siècle, a été écrite par Nino Pozzo en collaboration avec Ezio Bellotti. Le manuscrit en a été calligraphié par Carlo Soave. L'action est située à Venise, comme le montre le fait que l'une des toiles de fond représentait le Pont du Rialto.
La victime d'un vol essaie d'obtenir justice
Fasolino et ses compagnons entrent en scène en chantant une chanson qui raconte qu'une oie a été volée dans un poulailler et que l'aubergiste Brighella l'a cuisinée. Sandrone exprime sa colère parce que sa plus belle oie a été dérobée et il soupçonne que le voleur était Fasolino. Il s'approche de l'endroit où Fasolino et les autres personnages sont en train de manger et les entend chanter. Sandrone reconnaît la voix de Fasolino et demande à Brighella si celui-ci est bien dans l'auberge. Brighella le confirme, Sandrone laisse éclater sa colère contre Fasolino, mais Brighella retourne servir ses clients et conseille à Sandrone de modérer ses propos.
Florindo arrive avec Arlecchino qui révèle à Sandrone que le fils de Gervasia a vu pendant la nuit Fasolino, portant une oie sur ses épaules, qui se dirigeait avec d'autres vers l'auberge de Brighella. Sandrone veut appeler quelques personnes pour punir Fasolino et ses complices, mais Florindo l'invite à la prudence car cela le mettrait dans son tort, ce qui pourrait l'obliger à payer les frais d'un procès. Il lui conseille plutôt d'aller chez le Maire et d'y déposer une plainte. Mais Sandrone n'a pas confiance dans la justice et sa colère augmente parce qu'il entend Fasolino se réjouir bruyamment de manger l'oie. Florindo promet d'aider Sandrone et Arlecchino accompagne Sandrone chez le Maire.
Le deuxième acte commence par le monologue de Balazone qui raconte la déposition de Sandrone. Arrive Florindo qui dit qu'il est en villégiature et, parlant de choses et d'autres, se propose pour assister au procès du vol de l'oie.
Sandrone est interrogé et mis en difficulté par Balanzone. Il affirme avoir deux témoins, tandis que Fasolino en annonce quinze ou vingt ce qui, pour Balanzone, devrait lui faire gagner le procès. Arlecchino intervient comme témoin de Sandrone, mais Balanzone l'accuse de faux témoignage. Florindo révèle alors qu'il est le premier juge et le président du tribunal, il déclare impropre le travail effectué par le Dottor Balanzone, puis il accuse ouvertement Fasolino et ses complices d'avoir volé l'oie à Sandrone et annonce qu'il y aura un procès. La pièce s'achève par une morale adressée au public.