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Polichinelle demandant une place dans l'Académie
Dès 1705, Polichinelle demandant une place dans l'Académie a circulé sous forme manuscrite dans les milieux parisiens, et la rumeur l'a attribuée à Nicolas de Malézieu, bien que celui-ci n'en ait jamais revendiqué la paternité. La pièce a été écrite pour se venger de l'Académie française qui avait refusé d'élire l'abbé de Chaulieu, candidat soutenu par le duc de Bourbon-Condé et le duc du Maine, au fauteuil laissé vacant par la mort de Charles Perrault. Elle moque aussi le projet, revendiqué par certains académiciens, de « purifier » la langue française, et fut le point de départ d'une querelle faite de réponses en vers, d'épigrammes et de chansons, pièces rassemblées dans une Relation de la querelle de Malezieu avec l'Académie, manuscrit compilé par l'abbé Regnier, secrétaire perpétuel de l'Académie. Malézieu était lui-même entré à l'Académie française en 1701.
La première édition du texte, dans le recueil anonyme des Pièces échappées du feu (1717), précise que la pièce a été « représentée à plusieurs reprises par les marionnettes de Brioché en présence des personnes les plus considérables de la Cour ». Il s'agissait sans doute d'un des fils de François Datelin, dit Fanchon Brioché (1620-1681) : soit Charles Datelin, né en 1673, soit Louis Jean-François, né en 1679.
Un ignorant prétend être reçu dans une société savante
Bien qu'il écorche tous les mots, Polichinelle informe son Voisin qu'il veut devenir membre de l'Académie Française. Il répond à toutes les objections qui lui sont faites et présente le discours qu'il souhaite adresser aux académiciens.
Autres titres
Première représentation
Marionnettes de Brioché
Éditions et traductions
Pièces échappées du feu. Plaisance : 1717.
Françoise Rubellin (dir.), Marionnettes du XVIIIe siècle, Anthologie de textes rares. Montpellier: Espaces 34, 2022: 85-103.