Manuscrit
10 pages
La Fontaine de jouvence
Cette petite pièce anonyme a servi de prologue d'ouverture pour un spectacle de marionnettes donné dans une salle de théâtre du boulevard du Temple. Le spectacle comportait aussi une féerie (Scherbiby) un "polyorama" (spectacle optique) et un numéro de voltige aérienne. Le manuscrit de La Fontaine de jouvence est conservé dans les archives de la censure des théâtres, aux Archives Nationales, sous la cote F/18/1328.
Édifiée à l'angle de la rue Molière et de la rue de Richelieu, dans le 1er arrondissement de Paris, la fontaine et la statue de Molière, entouré des allégories de la Comédie sérieuse et de la Comédie légère, ont été inaugurées en 1844 à la suite d'une souscription publique.
Le manuscrit précise que le rôle de Polichinelle, au début de la pièce, doit être parlé sans le sifflet pratique jusqu'à ce que le personnage rajeunisse. Comme pour la plupart des spectacles en salle de cette époque, les marionnettes étaient soit à fils, soit à tringle et fils.
Un vieillard retrouve sa jeunesse
Polichinelle, "vieillard tout cassé", portant une barbe et des cheveux blancs, entre poursuivi par des Gamins qui se moquent de lui. Le Génie de la Fontaine Molière apparaît, chasse les Gamins, et console Polichinelle qui se lamente de sa vieillesse en lui rappelant ses exploits passés en Italie, en Allemagne, en Angleterre et en France. Tous deux regrettent la mort de l'écrivain Charles Nodier (1780-1844) qui fit son éloge. Le Génie fait apparaître la statue de Molière ornant la fontaine et dit à Polichinelle de boire de son eau. Polichinelle obéit, rajeunit aussitôt et voit paraître Arlequin, Colombine, Pierrot, Léandre et Cassandre ainsi que les personnages d'un ballet qui invitent Polichinelle à danser avec eux.
Première représentation
Théâtre des Marionnettes, 68, boulevard du Temple.