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119 pages
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El dolçainer de Tales
El dolçainer de Tales (Le joueur de douçaine de Tales) est une production collective de la compagnie valencienne Xarxa Teatre, à partir d'un texte de Vicent P. Serra et des arrangements musicaux de Diego Ramia, sous la direction de Manuel V. Vilanova. Ce spectacle de rue tente de faire revivre la musique des « dolçainer » (les joueurs de douçaine) du village de Tales (province de Castellón, Espagne) et se veut donc un hommage à la musique traditionnelle valencienne. Il s'agit d'une sélection de toccata festives, de textes oraux, de représentations à tonalité carnavalesque et d'autres éléments spectaculaires présents lors des grandes fêtes dans de nombreuses villes valenciennes, en partie réactualisés et retravaillés en fonction du rythme, de l'espace et de la durée de la mise en scène. La théâtralité de la fête et la musique de la douçaine constituent l'axe autour duquel s'organise le spectacle.
Dans l'évolution de la compagnie Xarxa, El dolçainer de Tales suppose un lien plus étroit avec le texte oral, l'élaboration de personnages et le soin apporté à l'interprétation. Tout cela, sans perdre l'un des éléments caractéristiques de l'esthétique de la compagnie : l'utilisation de la rue comme espace scénique.
Une procession religieuse subit différentes perturbations
L'œuvre commence par l'appel initial du crieur annonçant l'arrivée, tôt le matin, du joueur de douçaine pour se réveiller. Avec les trois cloches d'avertissement et les premières notes du joueur de douçaine, le premier défilé du festival commence. Puis le maire prononce un discours invitant tout le monde à la fête. Ensuite, le crieur introduit la procession de Sant Antoni (Saint-Antoine), avec la danse « dels cavallets » (les "petits chevaux", des danseurs porteurs d'un cheval-jupon). Le poissonnier annonce alors la fête du saint, imitant le sermon du prêtre sur un ton hagiographique. Puis, interrompant la procession, le diable apparaît pour inciter toutes les personnes présentes à le suivre, mais l'Ange apparaît et affronte le diable. Finalement, l'ange chasse le démon et la procession repart. Puis le «Cabut » (une grosse tête) invite les gens à danser avec d'autres grosses têtes et des géants au son des douçaines. Une fois le parcours terminé et le retour sur la place, le crieur lance un cri qui donne lieu au lâcher du taureau (une effigie de taureau montée sur roues), à l'allumage des boules fixées sur ses cornes et à toute l'animation qui entoure le rite ancestral du « toro embolat » (taureau enflammé), toujours au son des douçaines. Le spectacle, comme le cycle festif lui-même, se termine par l'annonce par le crieur de la danse finale, qui peut être accompagnée de chants et de l'allumage d'un feu de joie.
Première représentation
Place principale de la ville de Tales (Castelló, Espagne), Xarxa Teatre
Éditions et traductions
El dolçainer de Tales. Castelló: Diputació de Castelló, 1987.