Manuscrit
28 pages
Auteur(s)
Histoire du terrible chevalier Fichtou
Cette pièce manuscrite, conservée au Musée de la Vie Wallonne à Liège où elle est arrivée en 1916, est inscrite au catalogue avec la mention "Transcription par Pierre-Paul Pinet d'une pièce de théâtre pour marionnettes du comte de Tressan". Cette mention semble fantaisiste car Louis-Élisabeth de la Vergne, comte de Tressan (1705-1783), membre de l'Académie Française, a certes adapté des romans de chevalerie du Moyen-Âge, mais il n'a jamais écrit de pièces pour marionnettes et moins encore dans le dialecte liégeois de Pinet. Il s'agit donc ici d'une parodie des romans de chevalerie que Tressan avait contribué à faire connaître.
Le combat de deux chevaliers
Le chevalier Fichtou arrive en scène essoufflé: il a heurté un vieil homme dans la forêt et son cheval est mort par accident. Il fait ses adieux à son cheval puis sort. L'amiral Caratchou, païen, entre à la recherche d'aventures. Il décide de rester près d'un pont et d'en interdire le passage, puis raconte ses différents exploits. Le chevalier Fichtou revient et tous deux se défient puis se battent. Fichtou blesse Caratchou et l'oblige à renoncer à sa religion, puis va lui chercher à boire. Il revient avec un arrosoir qu'il a pris à un paysan avec lequel il s'est battu. Caratchou demande à Fitchou de lui apporter les baumes qu'il avait dans ses bagages pour soigner ses blessures. Il s'enduit de ces baumes, se relève guéri et part en saluant Fichtou, mais en oubliant son pantalon. Fitchou rencontre le roi de la Drap d'Maison et le prince Drap d'chiel à Bouton et leur raconte comment il a libéré le pont. Le prince se vante d'avoir auparavant vaincu Caratchou en duel, puis tous trois vont se restaurer, mais le roi ne peut offrir que quelques maigres restes destinés au chat. Le roi et le prince partent chasser, Fichtou rencontre un paysan et lui demande d'aller chercher sa femme. Il retrouve sa femme qui lui demande pourquoi il a si piètre allure. Fichtou lui raconte son combat contre Caratchou et demande à sa femme pourquoi elle est si pâle. La princesse lui raconte qu'elle a accouché d'un enfant mort-né, qui mesurait presque trois mètres de haut et qu'il a fallu plier en deux pour l'ensevelir. Tous deux décident d'aller manger.