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28 pages
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La Battaglia di Palestro
La Battaglia di Palestro (La Bataille de Palestro) fait partie du répertoire pour marionnettes à fils de la famille Rame, en particulier du volet consacré aux épisodes du Risorgimento italien. Ce thème a été souvent représenté par les Rame mais aussi par de nombreux autres marionnettistes italiens entre le 19e et le 20e siècles, qui en ont fait le sujet d'une revendication historico-idéologique.
L'action de la pièce se déroule pendant la deuxième guerre d'indépendance contre l'Autriche (27 avril - 12 juillet 1859). Elle a vraisemblablement été écrite juste après les événements, comme en témoignent certaines des répliques du roi Vittorio Emanuele qui citent fidèlement ses proclamations publiées dans les journaux officiels de l'époque. SI c'est bien le cas, l'oeuvre serait plutôt à attribuer à Domenico Razzetti (1830-1895), maître et père adoptif de Pio Rame (1849-1921), le premier marionnettiste de la "famiglia d'arte" Rame à qui Razzetti a transmis tout son répertoire et son matériel scénique.
Un paysan dénonce un espion
Le paysan Gianduja est pris pour un espion par les soldats croates, mais il parvient à s'échapper et va voir Carlotta, la servante du maire de Palestro, pour lui raconter ce qui lui est arrivé. Pendant ce temps, le général autrichien Giulai se présente chez le maire de Palestro, l'obligeant à abriter et à nourrir ses troupes. Grâce au rémouleur du village, un espion au service des Autrichiens, Giulai organise la défense contre les troupes alliées (piémontaises et françaises) qui visent Palestro. Gianduja surprend l'activité d'espionnage du rémouleur et en parle au général piémontais. Un prêtre est arrêté et conduit devant le général parce qu'il errait dans le camp en posant des questions bizarres aux soldats. Au cours de l'interrogatoire, Gianduja déclare au général que ce prêtre ressemble au rémouleur, lequel est ainsi découvert et emprisonné. En récompense de sa loyauté, Gianduja est nommé soldat de l'armée piémontaise. Après plusieurs batailles, l'armée alliée bat les Autrichiens et le roi Vittorio Emanuele rend hommage à ses troupes.
Publications et traductions
Pietro Porta, Alfonso Cipolla (dir.), La battaglia di Palestro. La battaglia di Solferino e San Martino. Bologne: I quaderni del battello ebbro, 1999.