
Imprimé
30 pages
Le Rêve de Joël
Légende
Co-écrites par deux collaborateurs du Chat Noir, Le Rêve de Joël est formellement très proche des pièces d’ombres lyriques qui y étaient jouées. Pourtant, elle ne fut pas créée au Chat Noir. Publiée par Enoch Frères et Costallat (donc avant décembre 1894), la pièce ne figure dans aucun programme et, contrairement aux autres pièces publiées du Chat Noir, aucune mention sur la page de titre ne signale de date de première à l’écran du cabaret. Paul Jeanne, dans Les Théâtres d’ombres à Montmartre de 1880 à 1923, indique que la pièce fut jouée lors de la soirée d’ouverture du Lyon d’or, le 25 février 1892. Après avoir repris les anciens locaux de la compagnie du Diable au corps, à Bruxelles, Jean Goudezki aurait aussi programmé Le Rêve de Joël pour la soirée d’inauguration en janvier 1898 (Lionel Renieu, Histoire des théâtre de Bruxelles, depuis leur origine jusqu’à ce jour).
Un homme se rêve tout puissant
Joël s’adonne à sa tâche de tailleur de pierre avec acharnement. Quand il entend au loin l’équipage royal partir à la chasse, Joël regrette son état et rêve de mener une vie de roi. Un ange apparaît et exauce son souhait. Devenu roi, Joël part à la chasse puis organise une fête dans son palais. Jaloux du soleil qui resplendit, Joël veut prendre la place de ce roi qui domine le monde. Aussitôt, il apparaît en train de conduire le char solaire. Mais, craignant toujours un rival plus puissant, Joël devient ensuite le nuage capable d’éclipser la lumière du soleil puis le rocher qui se dresse sur la route du nuage... Quand il formule son dernier souhait - devenir l’homme qui frappe le rocher -, l’ange réapparaît pour faire comprendre à Joël que son rival n’est autre que lui-même.
Première représentation
Éditions et traductions
Georges Fragerolle, Louis Bombled, Le Rêve de Joël, légende, Paris, Enoch Frères et Costallat, [s. d.].