Manuscrit
61 pages
Auteur(s)
Der schwarze Ritter
Die Teufelsbrücke im Schwarzwalde
La version la plus ancienne de Der Schwarze Ritter (Le Chevalier noir) est connue par un manuscrit daté de 1860. L'argument de la pièce provient vraisemblablement d'une féerie ou d'un drame de chevalerie (Ritterdrama) de la fin du 18e siècle. Cette version se caractérise par de nombreux effets scéniques, en particulier des décors à transformation et l'usage de la pyrotechnie. Le manuscrit est signé par le marionnettiste Eduard Möbius. Il a appartenu au marionnettiste Franz Fischer, puis entra en possession du collectionneur Arthur Kollmann en 1898 : il est actuellement conservé dans la Puppentheatersammlung de Dresde (cote D4-567). La deuxième version connue de la pièce, sensiblement différente de la première, a été créée vers 1885 dans une intention évidemment parodique.
Un chevalier délivre un fantôme d'une malédiction et obtient sa fille pour épouse
Au plus profond des bois, un esprit mauvais apparaît au chevalier Rudolf von Schwarzenburg et à son écuyer Casper, mais est chassé par la fée Berthilde. Celle-ci leur raconte l'histoire de la comtesse Amalgunde von Toggenburg, que son mari a assassinée avant d'être lui-même exécuté. Mais il avait auparavant jeté sur leur fille Rosamunde une malédiction qui ne pourrait être levée que lorsque la dépouille de la comtesse, abandonnée sous le pont du diable, serait enterrée en terre chrétienne. Son sauveur obtiendrait toutes les richesses de la famille Toggenburg, ainsi que la main de Rosamunde. Le nain Pomando, mandaté par sa maîtresse Berthilde, remet à Rudolf et à Casper une épée, une armure et des fleurs enchantées qui les protègeront de tous les dangers. Comme Rudolf doit garder son nom secret, il se fait désormais appeler le chevalier noir. Dans les bois, Casper rencontre un ermite qui se présente comme un descendant du chevalier von Toggenburg. Casper a ensuite de curieuses aventures dans une auberge de fantômes. Voilà trois jours que Rudolf est à la recherche du pont du diable. Casper, quant à lui, veut lui donner sa démission et commence par se reposer un peu. Les charbonnier Zegride et Migolo sont prêts à lui donner à manger, quand il découvre soudain une auberge avec une serveuse souabe... mais l'auberge disparaît. C'est une vieille femme qui apparaît à la place, et il prend ses jambes à son cou. Rudolf a enfin trouvé le pont du diable et tue un dragon, tandis que Casper se bat avec des branchages. La scène se transforme en un palais féérique avec le tombeau de la comtesse Toggenburg. La fée Berthilde présente à Rudolf son épouse Rosamunde, et le spectacle se termine avec des feux de Bengale.