Manuscrit
13 pages
Le Baquet
La pièce évoque le quotidien militaire : le conscrit, les tâches confiées aux soldats, les sanctions disciplinaires. La mention de la représentation de Mounet-Sully aux Arènes de Nîmes dans le rôle de Ruy-Blas, laisse penser que la pièce a été écrite au début du 20e siècle, mais la durée du service de Guignol, environ 662 jours, est inférieure à la durée réelle du service fixée à deux ans par la loi Bertaux du 1905.
Outre une allusion à Ruy Blas de Victor Hugo, on trouve dans la pièce des références à La Tour de Nesle d'Alexandre Dumas.
Le soldat cherche à améliorer les condititions de son service
Guignol veut parler au colonel de quelque chose de personnel. Le caporal se rend au bureau avec sa demande, et pendant ce temps Guignol doit vider le baquet servant de pot-de-chambre pour la section. C'est précisément la raison pour laquelle Guignol veut parler au colonel : il ne veut plus être chargé de cette tâche. Le sergent arrive et veut savoir ce que Guignol réclame, mais celui-ci ne peut lui répondre. Le sergent est mécontent, il lui donne le carnet de punition pour qu'il le remette au caporal Bozon. Le caporal dit à Guignol que le colonel est là. Le colonel invite Guignol à lui parler. Guignol lui expose son problème de baquet. Le colonel demande au sergent pourquoi c'est toujours Guignol qui est chargé de vider le baquet. Le sergent explique qu'il y a un "guignol" dans chaque section et que c'est lui qui est chargé de cette corvée. Le colonel punit Guignol pour une plainte futile. Guignol n'a plus qu'à s'exclamer : "Saint Baquet ! priez pour moi !"