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Auteur(s)
Le Songe de Khèyam
La pièce met en scène le mathématicien, astronome, philosophe et poète persan du XIe siècle Omar Khayyam, dont les quatrains (Rubaiyat) ont donné lieu à de nombreux débats dans la deuxième moitié du 19e siècle : l'éloge du vin et de l'ivresse doit-il y être compris de façon littérale, ou bien sous un sens mystique ? Comme Théophile Gautier, Maurice Bouchor refuse de choisir entre ces deux interprétations : l'ivresse est comprise comme un moyen de se détacher de la réalité et d'accéder à l'extase.
Au Petit-Théâtre des Marionnettes de la Galerie Vivienne, Le Songe de Khèyam était présenté au cours de la même soirée que La Dévotion à saint André de Maurice Bouchor et L'Amour dans les Enfers d'Amédée Pigeon.
Les visions d'un homme ivre
Khèyam, chassé de l'auberge où il s'est enivré, voit apparaître une Cruche pleine de vin puis une Rose. Vient ensuite une femme qu'il promet d'aimer, puis une seconde, exactement semblable à la première, à laquelle il fait la même promesse. Les deux femmes apparaissant et disparaissant tour à tour l'accusent d'infidélité, puis lui révèlent qu'il voit double à cause de son ivresse. Elles le laissent seul avec la Cruche et la Rose.
Première représentation
Petit-Théâtre des Marionnettes, Galerie Vivienne, février 1892.
Éditions et traductions
Maurice Bouchor, Le Songe de Khèyam. Paris: Lecène, Oudin et Cie, 1892.