Extraits imprimés
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Auteur(s)
[Rugantino e i Pulcinelletti]
Dans Il Volgo di Roma (1890), recueil d'anecdotes sur la vie populaire à Rome, Francesco Sabatini (1852-1928) consacre un chapitre à Ghetanaccio, rédigé par le poète dialectal Filippo Chiappini (1836-1905). Chiappini y rapporte, d'après les témoignages oraux qu'il a pu recueillir, de courts dialogues comiques improvisés par le marionnettiste à gaine, célèbre figure des rues et des places de la ville.
Un mari est contraint de reconnaître des enfants qui ne sont pas les siens
Rugantino revient d'un long voyage et trouve sa maison pleine de Pulcinelletti (petits Pulcinella). Il demande à sa femme d'où ils viennent, mais celle-ci lui répond que ce sont leurs propres enfants. Rugantino se rend chez un juge qui lui dit d'imaginer qu'il est propriétaire d'un champ et qu'un voisin, traversant ce champ, y laisse tomber des grains de blé: à qui appartient le blé? demande-t-il à Rugantino. À moi, puisque le champ m'appartient, répond Rugantino. Le juge lui fait donc observer qu'il en va de même pour les enfants de sa femme. Rugantino rentre chez lui, accepte de reconnaître les enfants, et le rideau tombe sur les cris de tous les Pulcinelletti qui l'appellent "Papa".
Première représentation
Éditions et traductions
Filippo Chiappini, Gaetanaccio, memorie per servire alla storia dei burattini, in Francesco Sabatini (dir.), Il volgo di Roma. Roma: Ermanno Loescher & Co, 1890, p. 20-22.