
Imprimé
39 pages
Arlecchino cavaliere errante e Facanapa suo scudiere
Arlecchino cavaliere errante e Facanapa suo scudiere (Arlequin chevalier errant et Facanapa son écuyer) fait partie d'une collection de textes anonymes pour marionnettes - Raccolta di commediole, publiée par la maison d'édition de Trieste G. Chiopris vers 1900 - destinés à être mis en scène dans un contexte essentiellement familial. Le sujet fait écho à l'histoire de Don Quichotte et de Sancho Pança racontée par Miguel de Cervantes. On y retrouve en effet de nombreuses similitudes : le paysan qui devient écuyer, l'amoureuse qui passe de servante à dame, le fait que le chevalier se batte contre des ennemis imaginaires, ou encore le rôle plus rationnel de l'écuyer qui, parfois, se laisse entraîner dans les délires du maître. Dans ce cas, Arlecchino joue le rôle du chevalier errant tout en restant dans le rôle d'Arlecchino Battocchio, donc avec son rôle traditionnel dans la Commedia dell'arte.
Un serviteur se prend pour un chevalier
Arlecchino et Facanapa se promènent respectivement à cheval et à dos d'âne lorsqu'ils rencontrent un homme vêtu d'un cilice. Arlecchino le prend pour un magicien, son ennemi, et le défie. L'homme lui dit que s'il gagne, il devra le suivre partout. Arlecchino répond que s'il gagne, l'autre devra servir la noble Colombina, sa bien-aimée. Arlecchino perd et, sous la contrainte, est forcé de le suivre jusqu'à un château où il est enfermé avec Facanapa. Le propriétaire explique qu'il n'est pas magicien, mais le marquis Francesco Del Ponte, de retour d'un pèlerinage. Il affirme qu'Arlecchino n'est pas un chevalier, mais le serviteur Arlecchino Battocchio, que Facanapa est un paysan, et qu'ils doivent cesser leurs folies. Arlequin est triste, en colère et a faim, mais le marquis dit qu'il ne leur donnera pas de nourriture tant qu'ils n'auront pas cessé de faire les fous. Arlecchino rencontre ensuite la vieille servante du château qui le reconnaît. Elle l'avait rencontré quand il était enfant, mais il ne la croit pas. Après s'être battus pour un morceau de pain, Arlecchino et Facanapa parviennent à s'échapper du château et se rendent dans les bois. Ils y affrontent des ennemis imaginaires créés par les hallucinations d'Arlecchino, qui se bat furieusement contre un troupeau de cochons, les blessant et les tuant. Les gardes arrivent et se jettent sur lui. Le marquis arrive ensuite et leur ordonne de l'attacher et de l'emmener au château. Arlecchino, se croyant transformé en âne, se met à braire et Facanapa conclut en disant qu'un serviteur peut devenir chevalier et être un âne.
Éditions et traductions
Arlecchino cavaliere errante e Facanapa suo scudiere : commedia in tre atti. Trieste ; Fiume : G. Chiopris, s. d.