Le marionnettiste Gaston Cony, qui présente ses spectacles dans le parc des Buttes-Chaumont, participe activement à l'effort de guerre en rebaptisant, dès le mois d'août 1914, son petit théâtre en "Guignol de la Guerre" et en y présentant un répertoire de pièces bellicistes et germanophobes, puis publie quelques-unes de celle-ci dans son bulletin Artistique-Revue.

La pièce Un numéro est écrite en coopération avec Luc Mégret. Elle se démarque du répertoire germanophobe des deux auteurs par son sujet léger et comique.

Anne reçoit la visite de son neveu Guignol et lui annonce l’arrivée de son nouveau domestique, Jim. Peu après, ce dernier fait son entrée et surprend Anne et Guignol par sa culture et ses multiples talents. Émerveillés, ils s’exclament : « C’est un numéro ! » Jim démontre alors ses compétences en musique, littérature, médecine, cuisine, jardinage, et bien d’autres domaines. Mais plus tard, Anne voit Guignol en train de donner des coups de bâton à Jim. On découvre alors que, malgré ses dons exceptionnels, Jim est aussi un voleur. Guignol, par son intervention, protège ainsi les biens de sa tante Anne.