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Martino e il Mago
La comédie Martino e il Mago (Martino et le Magicien) présente des éléments typiques du style d'Anna Vertua Gentile qui se soucie particulièrement de l'aspect éducatif, puisqu'elle écrit pour les enfants et veut transmettre des valeurs morales. Dans ce cas, une fois de plus, le bien triomphe et, fait intéressant, la fille du magicien, le soldat qui l'épouse, les ouvriers, le ramoneur et le garde travailleront tous ensemble, ce qui pourrait constituer une attention particulière pour une finalité sociale de solidarité et de communauté.
Au début du texte, quelques lignes fournissent « au petit marionnettiste » les indications sur les éléments nécessaires à la scène: la pièce est en effet destinée à être jouée dans un cadre familial.
Il convient enfin de noter que le magicien est également appelé médecin, professeur, et il s'agit aussi d'un savant. Dans le texte, il est parfois désigné sous le nom de Mago Sabino - qui est d'ailleurs le titre d'un autre texte pour marionnettes, de la même autrice, présent dans un autre recueil - texte au contenu complètement différent. Ce personnage pourrait faire référence à une personne ayant réellement existé ou à des contes et des légendes lombardes. Un drame historique en quatre actes, a été écrit en 1869 par Giuseppe Tradico, intitulé Giambattista e la bella Ghitta di S. Clemente ovvero Il feudatario milanese sopranominato il Mago Sabino (Giambattista et la belle Ghitta de S. Clemente ou Le feudataire milanais surnommé le Magicien Sabin).
Un soldat affronte un magicien maléfique, puis épouse la fille de ce dernier.
Après un accident de calèche, le soldat Martino perd connaissance. Les ouvriers Bernardo et Toto appellent alors il Mago (Magicien) à l'aide, mais celui-ci propose une solution radicale : il faut couper la tête de Martino pour la remplacer par une autre. Lorsque Martino reprend conscience et tente de s'enfuir, le magicien s'empare de l'épée de son caporal pour l'arrêter. Heureusement, Spazzacamino (Ramoneur) arrive et, avec l'aide de Toto, vient au secours du jeune homme. Stella, la très belle fille du magicien, tombe amoureuse de Martino et souhaite l'épouser, ce que son père accepte en apparence. Mais le magicien le fait aussitôt emprisonner. Spazzacamino parvient à libérer Martino en se déguisant en ours pour tromper Bieco, le garde. Le magicien fait alors emprisonner Bieco et confie sa surveillance à Bernardo. Toto provoque ce dernier en lui reprochant sa lâcheté. Lorsque le magicien découvre que sa fille s'est enfuie avec Martino, Bernardo s'enfuit alors également, abandonnant sa garde. Bieco en profite pour se rebeller et emprisonner le magicien. Touchés par ses plaintes, Martino et Stella décident de le libérer. Repenti, il Mago offre ses richesses au couple et part vivre en ermite dans la montagne. Tous les autres décident alors de travailler ensemble, en harmonie.
Publications et traductions
Anna Vertua Gentile, Nuovo teatrino per le marionette. Milano : Galli, 1892
