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Le trentatré disgrazie di Gerolamo
La transcription de Le trentatré disgrazie di Gerolamo (Les trente-trois vicissitudes de Gerolamo) a été publiée par Roberto Leydi et Renata Mezzanotte-Leydi dans leur anthologie Marionette e burattini de textes du répertoire classique des théâtres de marionnettes. Le texte fait partie du répertoire de la compagnie Fiando-Colla: la couverture du manuscrit porte la signature d'Angelo Fiando, neveu du célèbre Giuseppe dont le répertoire a été repris par la célèbre famille de marionnettistes Colla.
L'intrigue, malgré quelques variations, reprend un argument classique de la commedia dell'arte et du théâtre de marionnettes, depuis Le disgrazie di Burattino de Francesco Gattici (1623): on connaît aussi Le trentetré disgrazie di Gioppino, Le novantanove disgrazie di Pulcinella, et Carlo Goldoni a écrit Le trentadue disgrazie di Arlecchino. Gerolamo est une marionnette d'origine piémontaise devenue populaire grâce au Teatro Fiando de Milan.
Un serviteur, pour permettre à son maître d'épouser celle qu'il aime, fait tomber le rival de celui-ci dans différents pièges
Remigio avoue à Brighella qu'il est amoureux de Clotilde et qu'il souhaite l'épouser, mais le docteur lui révèle que la jeune fille a déjà été promise à Gerolamo, un marchand piémontais. Remigio est désespéré, mais Brighella lui promet que, grâce à son astuce, il fera en sorte que Clotilde devienne sienne et que Gerolamo renonce à l'épouser. Lorsque Gerolamo arrive, Brighella se présente comme le majordome du docteur Bonifacio, s'empare de sa valise et l'envoie à l'asile pour gagner du temps. Pendant ce temps, Brighella organise son plan : faire passer Remigio pour Gerolamo, en utilisant les vêtements et les documents contenus dans la valise. Le docteur attend l'arrivée de Gerolamo et Brighella lui présente Remigio déguisé, mais celui-ci ne parle pas, de peur de ne pas réussir à imiter le dialecte piémontais. Entre-temps, Gerolamo arrive chez le docteur, qui lui révèle qu'un certain monsieur Gerolamo est déjà en train de se marier avec sa fille. Gerolamo et Remigio se rencontrent : Gerolamo reconnaît son manteau et Remigio s'enfuit. Gerolamo continue à le poursuivre en réclamant ses affaires, mais Brighella l'intercepte, se fait passer pour une autre personne et emmène Gerolamo chez une vieille femme laide, lui faisant croire qu'il s'agit de sa fiancée. Gerolamo est très déçu. Brighella dit à Gerolamo que le docteur Bonifacio est un dangereux sorcier. Il l'aide donc à trouver l'argent nécessaire pour retourner dans son village, en lui conseillant de mettre en gage une bague, si bien que Gerolamo perd également celle-ci.
Finalement, Gerolamo, désespéré, se rend chez le docteur, qui lui dit avoir appris qu'il a été trompé. Gerolamo ne fait cependant pas confiance au docteur et déclare ne pas vouloir épouser cette vieille femme laide. Le docteur explique que sa fille n'est pas vieille et appelle Clotilde, jeune et belle.
Mingone et Trifolato arrivent et prétendent que Gerolamo avait promis d'épouser la mère et la sœur. Clotilde et son père sont déçus. Gerolamo est en colère, mais Brighella, sous une fausse identité, lui fait croire qu'il est l'ami des sbires. Pour accélérer le mariage et faire disparaître Gerolamo, on le met dans un sac, mais le docteur l'ouvre et comprend que tout cela est l'œuvre de Brighella. Clotilde arrive et demande pardon, et le docteur accepte qu'elle épouse Remigio, donnant également Orsolina en mariage à Brighella. Il promet de tout rendre à Gerolamo, qui dit qu'il rentre chez lui et qu'il ne veut plus entendre parler d'eux.
Première représentation
Publications et traductions
Roberto Leydi, Renata Mezzanotte Leydi (dir.), Marionette e burattini : testi dal repertorio classico italiano del teatro delle marionette e dei burattini con introduzione, informazioni. Milano : Avanti, 1958