Le texte se présente comme une version contemporaine de Guignol, dans laquelle tous les traits typiques du personnage lyonnais sont conservés, même s’ils sont transposés dans un contexte contemporain, celui d’un chantier de construction de 2017. Initialement conçu pour les acteurs, le texte a été mis en scène par la compagnie Les 3 T à travers un mélange d’acteurs et de marionnettes. Il a remporté le Prix Godot du Festival des Nuits de l’Enclave 2017.

La première représentation a été créée par la Compagnie Les 3 T, au Petit Théâtre de Pouancé, sous le titre Crève l’oseille et vive la joie. Les trois protagonistes Guignol, Gnafron et Bubu ont été interprétés par des acteurs, mais certains personnages ont été joués par des marionnettes (à gaine, mais pas seulement).

Le sans papier Marcin est battu par le chef du chantier où travaille également Guignol, qui décide de donner une leçon au chef en le frappant à coups de bâton, avec l’aide de ses deux amis Gnafron et Bubu. Quand la police arrive, les trois s’enfuient et se retrouvent dans les rues de Lyon sans savoir quoi faire et sans un sou. Ils vont demander de l’aide à un type louche, La Brumeuse, qui se décide à leur donner de l’argent seulement quand Guignol lui rappelle qu’ils sont frères. Mais à une condition: en échange de l’argent, tous les trois doivent aller en Amérique latine pour faire passer de la drogue. Une fois à l’aéroport, les trois amis ne parviennent pas à quitter leur ville aimée, Lyon. Tandis que Gnafron et Bubu vont dépenser tout leur argent au bar avec Gianduya, le cousin de Guignol qui vient d’arriver en vacances à Lyon, Guignol revient chez son frère et lui rend sa part. La Brumeuse, cependant, n'est pas satisfait : il punira par la mort ses amis qui ne lui ont pas rendu l’argent. Guignol parvient cependant à sauver non seulement ses amis mais aussi l'enfant de La Brumeuse, éteignant ainsi son désir de vengeance. Guignol, Gnafron, Bubu et Gianduya décident alors d’aller célébrer la fin heureuse, non sans avoir chanté une chanson en l’honneur de tous les migrants comme le pauvre Marcin.