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Harangue de Polichinelle
Cette harangue au public, moquant celles qu'on prononçait alors dans les grands théâtres et jusqu'à la Comédie-Française, précédait la représentation de La Grand-mère amoureuse, parodie par Lesage, Fuzelier et d'Orneval de l'opéra Atys de Quinault et Lully (1676) qui venait d'être repris pour le cinquantième anniversaire de sa création. Une autre parodie d'Atys, mettant en scène Arlequin, avait déjà été créée par la Comédie-Italienne en janvier 1726. Une troisième suivit à l'Opéra-Comique, le 19 février, soit le lendemain de celle des marionnettes.
Le manuscrit de la harangue appartient à la collection Soleinne de la Bibliothèque nationale de France (Théâtre inédit de Fuzelier et d'Orneval, Ms. FF 9336). Il a été publié pour la première fois par Charles Magnin dans son Histoire des marionnettes en Europe (1852) qui indique la loge de John Riner (rue des Fossés-Monsieur-le-Prince) comme lieu de représentation. Les frères François et Claude Parfaict, dans leurs Mémoires pour servir à l'histoire des spectacles de la Foire (1743), indiquent quant à eux la loge de Bienfait.
Un personnage réclame l'indulgence du public avant la représentation
Polichinelle explique au public que, pour suivre la mode des grands théâtres, il va le haranguer. Il justifie le fait de présenter une nouvelle parodie d'Atys après celle déjà présentée par les comédiens italiens, et revendique les droits des marionnettes, « polissons les plus polissons » de la Foire.
Première représentation
Loge de Bienfait, Foire Saint-Germain, Paris.
Éditions et traductions
Charles Magnin, Histoire des marionnettes en Europe depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Paris: Michel Lévy, 1852.
Didier Plassard, Les Mains de lumière, anthologie des écrits sur l'art de la marionnette. Charleville-Mézières, Institut International de la Marionnette, 1996.