Imprimé
19 pages
Auteur(s)
Le Marchand de coups de bâton
Cette comédie en un acte et quatorze scènes est publiée par Henry de Graffigny dans sa collection "Théâtre Guignol" (Guignol parisien et elle est principalement destinée à une représentation domestique, par des amateurs. Comme toujours dans cette collection, le texte est assorti d'indications précises sur l'emploi des marionnettes et les décors. Le texte est une réécriture fidèle du Marchand de coups de bâton de Louis-Edmond Duranty publiée dans Le Théâtre des marionnettes du jardin des Tuileries en 1863. Dans sa version, Graffigny remplace Arlequin par Carcassier, Pierrot par Barbandu et le Roi par un gouverneur. Dans ses « indications pratiques », l'auteur prévoit que le rôle de Carcassier soit tenu par « le fils Guignol » et que celui de Grimouillat soit joué par la marionnette de « Cassandre, habillé en propriétaire ». L'auteur précise aussi que la pièce peut facilement être interprétée par un seul marionnettiste, puisque qu'elle ne comporte que des scènes à deux personnages maximum.
Satire de la nature vindicative de l'humanité
Carcassier, un marchand de fromage mou, a bien du mal à vivre de son commerce. Il aimerait bien épouser la fille du gouverneur, à qui son père voudrait trouver un mari riche et intelligent. Son ami Barbantu lui propose de lui racheter à crédit son commerce de fromages, mais Carcassier refuse. Bastonné par le Portier du Palais alors qu'il essayait de rencontrer la fille du gouverneur, Carcassier est désespéré. Il croise un mendiant qui lui suggère de tirer leçon de sa mésaventure en ouvrant un commerce de coups de bâton. Les clients affluent et Carcassier s'enrichit, alimentant ainsi le désir de vengeance croissant de ses clients / victimes. Sentant le vent tourner, Carcassier cède gratis son commerce à Barbantu. Le Commissaire arrive pour faire cesser ce commerce, arrête Barbantu et veut le pendre. Barbantu ruse et pend le Commissaire à sa place. De son côté, Carcassier se rend au Palais, offre sa fortune au Gouverneur contre la main de sa fille et promet de cesser le commerce de coups de bâton. Il convainc le gouverneur d'épargner Barbantu et de lui donner le poste de Commissaire alors vacant.
Éditions et traductions
Hanry de Graffigny, Le Marchand de coups de bâton, Paris : A. Lesot, 1911.