Imprimé
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Le Testament
Comédie en un acte
Cette pièce très connue de l’ancien répertoire du Guignol lyonnais (que l’on trouve aussi parfois sous le titre Le Faux testament) était jouée par Laurent Mourguet et Louis Josserand. Elle a été publiée pour la première fois en 1870 par N. Scheuring dans le volume 2 du Théâtre lyonnais de Guignol : la veuve s'appelait alors Madame Bobinard et l'avare Monsieur Raymond. Guignol y tient le rôle du valet.
Gaston Baty en a publié une autre version dans son recueil Guignol de 1934.
L'avare trompé et puni
Madame Grosminet vient de perdre son mari. Malheureusement pour elle, l'ingrat ne lui a rien laissé. Leur riche voisin Canezou, croyant que madame Grosminet est une veuve fortunée, la demande en mariage. Celle-ci veut lui jouer un bon tour, car il l'a autrefois abandonnée alors qu'ils étaient fiancés pour épouser une jeune fille plus riche qu'elle. Elle veut aussi s'assurer que sa nièce Caroline puisse épouser le fils de Canezou. Avec la complicité de son fidèle valet Guignol, elle va faire en sorte d'obtenir un faux testament qu'elle pourra montrer à Canezou pour lui faire croire qu'elle a effectivement hérité de la fortune de son mari. Elle fait donc passer Guignol pour son mari agonisant et fait venir un notaire pour établir un testament. Guignol profite de l'occasion pour s'attribuer une belle part d'héritage lui aussi. Comme Canezou, ne voulant pas risquer de voir la riche veuve lui échapper, lui a fait signer une promesse de mariage assortie d'un dédit de cinquante-mille francs si l'un des deux se désiste, elle est sûre dans tous les cas de devenir riche et de faire profiter sa nièce de sa fortune. Quand Canezou s'aperçoit de la supercherie, il ne veut plus se marier et veut faire un procès. Madame Grosminet le libère de sa promesse de mariage à condition qu'il donne les cinquante mille francs à Caroline et à son propre fils pour qu'ils puissent se marier. Canezou consent au mariage et accepte même que Guignol garde les trois-mille francs qu'il lui avait donnés pour renoncer à sa part de soi-disant héritage.
Publications et traductions
Guignol : pièces du répertoire lyonnais ancien / choisies, reconstituées et présentées par Gaston Baty, Paris : Coutan-Lambert, réimpr. 1934.