La scène se passe le soir du Jour des Morts, au cimetière Montparnasse. 
Après une journée chargée de visites, un dialogue s'engage entre les tombes. Un tombeau philosophe se plaint du tumulte installé ce jour-là, tandis qu’un mausolée vaniteux s’en réjouit. Une discussion d’ordre philosophique s’installe entre les deux. Un mort littéraire rejoint la conversation. Il se plaint d’être oublié des vivants, alors que, l’autre jour encore, on ne parlait que de lui. La tombe d’une mère déplore le chagrin de son enfant, qu’elle a vu à genoux devant elle tout à l’heure, et regrette cette vision qui la plonge dans une profonde inquiétude. Une jeune fille morte évoque son amoureux, qui “a préféré l’ambition à l’amour”. Un oncle décédé critique son neveu, venu vêtu de luxe, et qui “gaspille” sans scrupules les économies qu’il avait laissées. D’autres tombes crient : “Délaissées !”. La tombe d’une jeune femme attend toujours que son amoureux vienne. Le soleil se lève.

Non spécifié

Véron Pierre

France

Paris

Imprimé

Fête

Cimetière

Mort

Discussion

Souvenir

Mémoire

Orgueil

Avarice

Jalousie

Abandon

Amour

Philosophique

Pierre Véron, La Comédie en plein vent, couverture de l’édition originale, 1867

Français

Philosophe

Auteur

Mère

Jeune fille

Oncle

Bruit hors-scène

Voix

Personnage mort parlant

Son de cloche

La Nuit des morts

Arlequin, en quête d’argent, demande à Colombine de voler dans le coffre-fort de Polichinelle, ce qu’elle refuse catégoriquement. Il demande alors directement l’argent à son vieil oncle, « le plus avare des bourgeois de la ville », et le menace de se jeter dans le Vésuve s’il ne lui donne pas les sequins ; mais Polichinelle, trop attaché à son or, reste indifférent au potentiel suicide de son neveu. Une fois seul, et après avoir enfermé un chat qui miaulait, Polichinelle s’endort. Il se met à dialoguer avec des interlocuteurs oniriques hostiles : la maîtresse du chat, un commissaire et des soldats qui le menacent de le pendre puis le diable. Lucifer énumère au vieil avare ses crimes, ils se battent puis il l’emporte. Réveillés par les cris de leur oncle, Arlequin et Colombine accourent et Polichinelle, effrayé par son rêve, veut rétablir la bonne entente entre tous et propose de les marier.

Théâtre d'ombres

Jeune public

Guignollet

Spectre

Culpabilité

Repentir

Cauchemar

Suicide

Mariage

Farcesque

Comique

Satirique

Planche d'ombres accompagnant le texte de la pièce dans le recueil. Source : GUIGNOLLET. Le Théâtre des ombres chinoises, nouveau Séraphin des enfants, recueil de jolies pièces amusantes et faciles à monter illustrées de gravures représentant les principales scènes. Paris, Le Bailly, 1871, p.27.

Polichinelle

Arlequin

Colombine

Docteur

Apothicaire

Songe

Combat

Scène de pendaison

Monologue

Le Rêve de Polichinelle

Dans une commune inquiétée par un chien enragé, tous les chiens domestiques doivent être muselés sous peine d’amende. Un crieur public annonce la nouvelle règlementation. M. Barillet hésite entre un modèle de muselière bon marché et un autre plus cher, brillant et nickelé. Son épouse refuse cette dépense superflue. Leur chien pourtant s’échappe, déchire la robe d’une promeneuse et le paillasson qu’un marchand essayait de lui vendre. Une dispute éclate. Le chien est rapidement capturé par un chasse-gueux qui réclame de l’argent à Mme Barillet et se voit gratifié d’un seau d’eau sur la tête. Un gendarme sanctionne l’incivilité d’une nouvelle amende. Ironisant sur les économies vainement faites par sa femme, M. Barillet paie les amendes et invite le gendarme à boire un verre de vin.

Automate

Cottier Emmanuel

Suisse

Carouge

Résumé imprimé

Petits métiers de rue

Bourgeoisie

Punition

Amende

Argent

Le Chien enragé

Rentier

Ménagère

Bourgeoise

Passant

Crieur public

Facteur

Chanteur des rues

Gendarme

Marchand ambulant

Chien

Dispute

Comique de répétition

Accumulation de péripéties

Cris de rue

Les Fausses Économies

L’action a lieu dans l’arrière-scène d’un théâtre de marionnettes, où celles-ci demeurent suspendues. Le Docteur prétend avoir lu dans un livre que les marionnettes sont entraînées par des fils manœuvrés par les hommes, provoquant l’incrédulité de ses compagnons. Colombina propose de montrer que les hommes aussi sont tenus par un fil, le fil qui leur lie le cœur. Chacune des marionnettes raconte alors une histoire sur la méchanceté et la tristesse de la vie humaine. Peut-être, conclut finalement Colombina, que le fil est invisible à ceux qui l’ont, et tout comme les hommes, les marionnettes aussi ne se rendent pas compte de ce qui les retient attachées. Ses compagnons ne la croient pas, et tandis qu’ils exposent leur croyance dans leur autonomie, les marionnettistes les retirent un à un du magasin et les font monter sur scène : le spectacle va commencer.

Italie

Turin

Vanité

Philosophie

Autonomie

Méchanceté

Italien

Scena filosofico-morale per marionette

Dottore (Commedia dell'arte)

Pantalone

Marionnettiste

Apparition du manipulateur

Conversation

Prologue

Pièce en vers

Métathéâtre

Métadiscours sur le théâtre de marionnettes

Alternance récit / dialogue

Personnage muet

Il Filo

Lisetta, servante de Rosaura, se lamente de l'avarice de sa maîtresse. Elle raconte à Arlecchino comment celle-ci l'a traitée d'ambitieuse ce qui l'a décidée à lui donner une bonne leçon. Arlecchino accepte de l'aider en échange d'un saucisson.
À la scène suivante, Rosaura montre son avarice: elle se plaint de Marcolfa qui lui réclame les 20 denari qu'elle lui doit et refuse de les lui donner. Lisetta lui demande de l'argent pour les dépenses de la semaine mais, sous différents prétextes, ne les obtient pas. Restée seule, Lisetta se lamente et, pour se venger, a besoin de la clé du salon que sa maîtresse porte toujours autour du cou pendant la journée et qu'elle cache sous son oreiller pendant la nuit.
Dans un autre monologue, Rosaura montre encore son attachement à l'argent et se plaint de Lisetta, mais déclare qu'elle ne veut pas la chasser car elle est bonne et ne pourrait pas manigancer quelque chose derrière son dos. Lisetta entre sur la pointe des pieds mais heurte une chaise. Rosaura croit qu'il s'agit de voleurs et prend peur. Lisetta lui dit qu'il s'agit d'un chat, non de voleurs, puis l'aide à se coucher pour lui voler la clé. Muni de cette clé, Arlecchino se cache dans un coffre pour effrayer Rosaura. Marcolfa voit le coffre ouvert et s'en approche pour y prendre de l'argent. Rosaura entre dans le salon, voit quelqu'un s'enfuir du coffre et Marcolfa près de celui-ci. Arlecchino dans sa fuite heurte Marcolfa. Rosaura crie aux voleurs et accuse Marcolfa d'être complice de celui qui s'est enfui. Lisetta donne sa bourse à Rosaura avec tout son argent, elle explique ce qui s'est passé et Rosaura, qui pensait chasser Marcolfa, comprend que son avarice l'a fait détester par ses serviteurs. Elle annonce un bon repas.

Peur

Révélation

Il ravvedimento di un'avara (couverture de la brochure)

Servante

Arlecchino

Scène de complot

Scène épiée

Personnage caché

Quiproquo

Il ravvedimento d'un'avara

Le regret d'une avare

Françoise, la femme de Babylas, se plaint de sa solitude, de l’ivrognerie et de l’avarice de son mari. Elle aimerait voir Isidore, le neveu, qui a été renvoyé de la maison par Babylas. Isidore arrive et raconte qu'il a trouvé un travail comme peintre en pattes de homard, mais qu'il a été chassé. Quand son mari boit, dit Françoise, il commence à la battre. Avant que Babylas ne descende pour dîner, Isidore se cache sous la table. Au dîner, Babylas veut boire, mais il entend des coups répétés sous la table qui se soulève. Babylas, effrayé, prend Isidore, vêtu d’une nappe, pour un diable. Isidore se présente comme le fantôme du frère décédé de Babylas. Il ordonne à ce dernier de recueillir son neveu, de lui donner un bon métier et de ne plus battre sa femme. Sinon, son vin se changera en vinaigre, il n’aura plus d’argent et on le mettra en prison. Babylas prend sa bouteille pour frapper le fantôme. Le drap tombe, Isidore se cache. Babylas appelle sa femme et lui raconte qu’il a vu son frère décédé. Ayant peur d'être pendu, il avoue son comportement négligent et envoie Françoise chercher Isidore. Isidore arrive, Babylas promet de ne plus boire et de ne plus battre sa femme.

Marionnette à gaine

Tous publics

Lemercier de Neuville Louis

Couple

Alcool

Repas

Fantôme

Menace

Père

Épouse

Neveu

Scène de repas

Comique de situation

Apparition d'un fantôme

Changement de voix

Le Fantôme

Jean-Pierre, un meunier, se plaint de l'absence de vent qui empêche son moulin de tourner. Soudain, un ouragan surgit. Derrière la fenêtre du meunier apparaît Monsieur le Vent, qui lui demande de l’accueillir. En échange de l’hospitalité de Jean-Pierre, Monsieur le Vent lui offre ses services. Jean-Pierre lui demande alors de faire tourner son moulin chaque jour. Monsieur le Vent invite le meunier à passer chez lui un jour. Peu après, Jean-Pierre accueille Madame la Pluie à son tour et lui demande d'arroser ses champs. 
Quinze ans plus tard, alors que le vent fait tourner le moulin et que la pluie arrose les champs, Balthazar, un vieux mendiant, demande de l’argent au baron, mais celui-ci le repousse. Balthazar rencontre alors Claudinette, la fille du meunier, qui lui donne le seul sou qu’elle possède. En retour, le mendiant lui prédit qu’une grande richesse l’attend. Pendant ce temps, le baron exige du meunier qu’il lui livre de grands sacs de blé « à la hauteur de sa position » et annonce qu’il ne le paiera pas. De plus, il invente une dette de cent écus au titre des impositions. Le meunier n’a qu’une heure pour la rembourser, faute de quoi le baron fera vendre son moulin. Parallèlement, le prince Pandolfe souhaite déclarer ses sentiments amoureux à Claudinette. En lui parlant, le prince promet de résoudre le problème avec le baron. Le meunier et sa femme vont chez Monsieur le Vent pour solliciter sa protection. Le meunier, ne parvenant pas à formuler précisément sa demande, reçoit un petit tonnelet rempli d'argent. Pendant ce temps, le prince rembourse la dette à l’intendant et fait une proposition de mariage à Claudinette. Une fois rentrés, le meunier et sa femme s’apprêtent à ouvrir le tonnelet, mais le baron les surprend. Il souhaite l’ouvrir lui-même, et un diable s’en échappe, donnant des coups de bâton au baron. Furieux, ce dernier promet de punir le meunier. Alors que les parents partent chercher la protection de Madame la Pluie, Claudinette s’occupe d’un troupeau. Elle rencontre Balthazar, mais leur conversation est interrompue par le baron, qui blesse le vieil homme et enlève la jeune fille. Madame la Pluie, Monsieur le Vent et le prince libèrent Claudinette, qui devient la fiancée du prince. Madame la Pluie et Monsieur le Vent s’engagent à lui procurer sa dot.

Berlier Paul

Belgique

Bruxelles

Misère

Agriculture

Famille

Vent

Pluie

Miracle

Chantage

Prince

Protection

Diable

Enlèvement

Merveilleux

Didactique

Couverture de Monsieur le Vent et Madame la Pluie, 1907.

Meunier

Fille (rapport de filiation)

Esprit

Mendiant

Baron

Fonctionnaire

Précepteur

Voisin

Choeur

Personnification

Aparté

Voix hors-scène

Fausse sortie

Apparition du Diable

Coup de bâton

Coup d’épée

Mort en scène

Changement de décor à vue

Changement de statut social

Adresse au public

Monsieur le Vent et Madame la Pluie

Rosaura, jeune fille, et Doralice, veuve âgée, parlent d'un admirateur qui envoie des bouquets de fleurs et des cadeaux à Rosaura : Doralice lui conseille d'accepter sa cour, mais Rosaura aime Florindo qui est pauvre. Rosaura reçoit un bouquet, une bague et un billet jetés sur le rebord de sa fenêtre par Facanapa, comte de Castelbianco. Elle décide alors de laisser monter son admirateur pour lui rendre ses cadeaux et envoie Arlecchino à la rencontre du comte qui réagit en le battant. Facanapa entre par la fenêtre dans la chambre de Rosaura qui demande à Arlecchino de le faire sortir, mais Facanapa lui donne encore des coups de pied, puis le dédommage en lui donnant de l'argent et le prend à son service. Pantalone, père de Rosaura, est contrarié par la présence du comte dans la chambre de sa fille qui lui explique la situation. Pantalone accepte de louer au comte la chambre de Rosaura pour la nuit. Florindo arrive ensuite, plein de rage, et demande réparation. Le comte fait ligoter Florindo puis Pantalone à une chaise par Arlecchino. Le comte dit à Pantalone qu'il est riche et qu'il a l'intention d'épouser Rosaura, sans demander de dot. Pantalone accepte, même s'il trouve le comte un peu bizarre. Ce dernier explique qu'il voulait avoir la preuve de l'amour des deux jeunes gens et de l'avarice de Pantalone, qui était prêt à donner sa fille au premier venu, sans connaître sa véritable identité. Ainsi, à la surprise générale, il marie Rosaura et Florindo, et révèle qu'il est l'oncle riche, venu d'Amérique, de l'orphelin Florindo. Il se déclare prêt à donner aux jeunes époux de riches cadeaux, ainsi que des propriétés en Vénétie, s'ils lui accordent leur affection. Il demande également à garder Arlecchino avec lui, qui est bien heureux de le servir.

Marionnette à fils

Richesse

Piège

Le stravaganze di Facanapa, ed. Chiopris

Vénitien

Veuve

Facanapa

Comte

Florindo

Jeune homme

Coup de pied

Scène de reconnaissance

Le stravaganze di Facanapa

Les extravagances de Facanapa

La Vache Belinda Alderney attend, la nuit, dans un paysage désolé. L'Oncle arrive, lui demande ce qu'elle fait, et elle lui répond qu'elle écoute l'herbe pousser. L'Oncle se moque d'elle, lui énumère les bonnes choses qui peuvent aussi être mangées, notamment un bon rosbif anglais. Il refuse de répondre à ses demandes d'explication et, lorsqu'elle l'interroge sur ce qu'il va lui donner à manger, l'Oncle reproche à la vieille Vache de ne penser qu'à cela. L'Oncle fait deviner à la Vache ce qu'elle va manger, mais il triche et prétend ne pas avoir ce qu'elle choisit. Il prétend la consoler en lui jouant de la musique pour la faire chanter, mais la Vache meurt tandis qu'on entend l'air de la mort de Didon dans Dido and Aeneas de Purcell.
Dans le "dernier acte", la Vache apparaît dans la chambre de l'Oncle qui ne peut dormir: elle descend du ciel couchée sur un lit de roses, accompagnée d'un choeur de chérubins. L'Oncle, qui a mangé la Vache quelques jours plus tôt, s'épouvante, mais elle le rassure. Elle lui propose de deviner quel cadeau elle lui a apporté. L'Oncle ne devine pas. C'est un sou qu'elle laisse tomber.