Tout comme Pulcinella sulla Luna de Pantaleo Annese ou La Luna e Pulcinella d'Irene Vecchia, la pièce a été présentée en 2019 dans le cadre du 36e Festival La Macchina dei sogni dirigé à Palerme par Mimmo Cuticchio et dont le thème, pour cette édition, était « L'altra faccia della Luna » (L'autre face de la Lune).

Tout en reprenant le motif classique du monde à l'envers (où les brebis mordent les chiens, les hommes se vantent d'être trompés par leurs femmes, et les catégories du vieux et du jeune, du laid et du beau s'inversent), l'auteur revisite les moments attendus du spectacle traditionnel de Pulcinella (le combat contre le chien, le combat contre la Mort). Il combine plusieurs sources: le « Great Moon Hoax » de 1835, un canular publié par le New-York Sun qui décrivait la découverte au télescope des habitants de la Lune, la mission Apollo 11 de la NASA américaine (1969) ou la brebis clonée Dolly (1997).

Persuadé que la Lune est habitée, Pulcinella se demande où se cachent ses habitants. La Lune l'invite à la rejoindre sur un navire funiculaire. Il rencontre le lunatique Beniamino qui lui explique que tous sont terrorisés et se cachent depuis l'arrivée d'un astronaute américain. Celui-ci déclare que la Lune lui appartient et veut tuer Pulcinella qui le renvoie sur terre d'un coup de bâton. Beniamino demande à Pulcinella de veiller un grand-père mort, qui se révèle être un très beau bébé. La Mort persuade Pulcinella d'être son bébé et lui chante plusieurs berceuses pour l'endormir, mais Pulcinella se réveille et se bat avec elle. Un chien monstrueux joue avec Pulcinella, mais prend peur à l'arrivée de la brebis clonée Dolly qui le mord. Pulcinella tue Dolly et, pour le récompenser, Beniamino lui propose de prendre sa femme Carlotta. Pulcinella préfère épouser leur fille Teresina et retourne avec elle sur la Terre.