Imprimé
47 pages
Auteur(s)
Blaubart
Dans cette réécriture du célèbre conte de Barbe-Bleue, Pocci parodie le style troubadour alors à la mode et qu'il a lui-même employé à plusieurs reprises dans son œuvre de conteur et d'illustrateur : en 1838, il avait déjà publié sa propre version du conte, sous une forme versifiée et illustrée. Bertha est ici une jeune fille romantique, qui a lu trop de romans de chevalerie et ne rêve que d'être enlevée de la maison paternelle par une nuit d'orage, au clair de lune : elle en sera bien punie. Comme souvent, la visée satirique de Pocci s'exprime à travers les noms qu'il donne à ses personnages, que ce soit Bluteck pour le compagnon de Barbe-Bleue (Blut signifie « sang »), ou encore Geldsack (« Porte-Monnaie ») pour le père de Bertha.
Les rêveries romantiques d'une jeune fille face à la cruauté d'un homme
Sur les conseils de son compagnon Bluteck, le cruel chevalier Barbe-Bleue (Blaubart) décide de se remarier pour la septième fois et enlève Bertha, la fille aînée du riche Geldsack. Le lendemain, Barbe-Bleue quitte le château en confiant à Bertha toutes les clés, y compris celle du cabinet secret où il lui interdit cependant d'entrer. Mais Bertha lui désobéit et y découvre les cadavres décapités de ses précédentes épouses. Pour la punir de sa curiosité, Barbe-Bleue la condamne à mort. Elle est sauvée par son ancien prétendant Hugo von Hohenfels, qui, avec l'aide du domestique Kasperl, pénètre dans le château et tue Barbe-Bleue.
Première représentation
Münchner Marionettentheater
Éditions et traductions
Franz Pocci: Lustiges Komödienbüchlein, München, J.J. Lentner, 1859
Franz von Pocci: Lustiges Komödienbüchlein 1, "Editio Monacensia", hrsg. von Ulrich Dittman und Manfred Nöbel, München, Allitera Verlag, 2007