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Les Frères Koc
Les Frères Koc (orthographié parfois Coq, ou Koch) est une des pièces les plus anciennes du répertoire pour Guignol, généralement attribuée à Laurent Mourguet lui-même. Elle est publiée dans le premier recueil rassemblé par Jean-Baptiste Onofrio (Théâtre lyonnais de Guignol, Lyon, N. Scheuring, 1865). Le Musée des Arts de la Marionnette - Musée Gadagne, à Lyon, conserve un manuscrit de la pièce ayant appartenu à Vuillerme-Dunant, visé par la Préfecture du Rhône le 21 décembre 1852, et un autre de la collection Durafour daté de 1866. Ces deux versions comportent plusieurs différences, notamment dans la caractérisation de Guignol dont la misère est davantage soulignée dans le manuscrit Durafour.
L'augment est très largement repris de celui de la pièce de Louis-Sébastien Marcier, L'Habitant de la Guadeloupe (1785), mais en resserrant les liens familiaux entre les trois protagonistes, non plus cousins mais frères.
Nous privilégions ici, comme la plus authentique, la version manuscrite de Vuillerme-Dunant retranscrite par Paul Fournel. Si le texte publié par Onofrio, accessible en ligne (voir le lien ci-dessous), apparaît plus "écrit", il est un peu plus détaillé et porte sans doute la trace des développements improvisés par Mourguet et sa troupe.
Le mauvais riche puni et le pauvre récompensé
Guignol a trouvé un emploi de maître bottier dans la cavalerie, mais il lui faut pour cela réunir cinq cents francs. Il demande à son frère, le notaire Koc, de les lui prêter, mais celui-ci ne veut plus entendre parler de lui: il lui a même déjà donné de l'argent pour l'obliger à renoncer au nom de Koc et à s'appeler Guignol. Accompagné de son protégé Victor, Jérôme Koc, frère du notaire Koc et de Guignol, revient à Lyon où on le croit mort depuis longtemps, alors qu'il s'est enrichi en Amérique. Il veut partager son énorme fortune avec ses frères. Pour les mettre à l'épreuve, il se déguise en mendiant et prétend avoir perdu tous ses biens dans un naufrage. Le riche notaire le chasse comme un vaurien tandis que Guignol, pauvre cordonnier, l'accueille à bras ouverts. Le notaire, qui vient de faire faillite, va retrouver ses deux frères. Jérôme lui donne de l'argent pour combler ses dettes mais partage sa richesse avec Guignol. Le notaire demande pardon à Guignol. Tous vont fêter leurs retrouvailles autour d'un bon repas.
Autres titres
Première représentation
Éditions et traductions
Les Frères Koc, in Paul Fournel, L'Histoire véritable de Guignol. Lyon: Fédérop, 1978.
Les Frères Koc, in Paul Fournel, Guignol - Les Mourguet. Paris: Seuil, 1995.