
Extraits imprimés, Storyboard
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Señor Z
Chaque création de la compagnie Amoros et Augustin est motivée par une trouvaille technique dont le spectacle explore les possibilités formelles et expressives. Dans Señor Z, « le théâtre d’ombres fait son cinéma », indique la brochure. L’enjeu réside moins dans la nouvelle aventure du héros masqué (dont le spectacle reprend tous les attendus) que dans la confrontation entre deux arts de la lumière, le théâtre d'ombres et le cinéma.
Le dispositif, très exigeant pour les interprètes qui doivent manipuler rapidement environ 300 silhouettes, veut rivaliser avec le septième art dont il imite les procédés (en recréant des effets de zoom progressif ou de travelling). Les silhouettes ont été réalisées par un dessinateur de bande dessinée, Jean-Marc Haessing, à partir d’un scénario graphique. À mi-chemin entre la bande dessinée et le cinéma muet, le spectacle final, accompagné de musique et de bruitages réalisés en direct, est sans parole, les rares répliques étant projetées à l’écran.
La pièce a obtenu le Grand Prix du jury au Festival de la Marionnette de Cannes en 1992.
Un héros masqué met fin à la tyrannie
Dans un pays inconnu, « quelque part, ou même ailleurs, à une certaine époque », la population, asservie par un tyran, se répète sans cesse « mais que faire contre la force?». Polo, un jeune homme humble et courageux décide de ne pas céder au fatalisme latent. Porté par son amour et aidé de sa fidèle monture, il devient le justicier masqué défiant le dictateur et ses hommes. Au fil de duels et de cavalcades effrénées, de danses de saloon endiablées, le héros libère Gisèle, Marcel, Maurice et son peuple du joug du tyran.