Rosalie, qui vécut à l'époque du roi Ruggero II de Sicile (1130-1154), est la sainte patronne de Palerme.

Cette version de la Vita e morte di S. Rosalia (Vie et mort de Sainte Rosalie) est la copie manuscrite réalisée par Anna Cuticchio en 1980 à partir d'un manuscrit de son père Giacomo Cuticchio (1917-1985). Ce texte était une version remaniée par Cuticchio d'une pièce du marionnettiste palermitain Giovanni Pernice (fin 19e - première moitié du 20e siècle). Dans cette copie, plusieurs dates différentes sont indiquées: sur la première page, celle du 15 mars 1931; à la fin de la pièce, "le 16 février 1920 - 1940". Il est probable qu'une première version a été écrite par Pernice en 1920 et qu'une nouvelle copie a été réalisée en 1931, avant que Giacomo Cuticchio ne remanie la pièce en 1940.

Giacomo Cuticchio a mis en scène ce spectacle le 20 février 1947 (dans son premier théâtre de via Oreto, près de la gare de Palerme) et, en occasion de la fête de Sainte Rosalie, en 1974 (dans sa dernière salle, le Teatro Ippogrifo du vicolo Ragusi, près de la cathédrale).

Après une partie de chasse au cours de laquelle il a sauvé le roi Roger de Sicile, agressé par un serpent, Baldovino demande la main de Rosalia à son père Sinibaldi. Ce dernier est ravi et convainc sa fille d'épouser Baldovino le soir même. Mais tandis que Rosalia se coiffe, Jésus lui apparaît dans le miroir et lui demande de s'échapper pour lui dédier sa vie. Rosalia quitte alors le palais royal, accompagnée d'un ange qui combat contre les gardes du roi. Tandis que tous les chevaliers cherchent la jeune épouse, le Diable provoque un duel entre Baldovino et Sinibaldi et tente de ramener Rosalia chez son père, mais celle-ci le chasse avec une croix. Baldovino va chercher Rosalia sur le mont Pellegrino, mais un pèlerin le convainc d'abandonner sa quête. Il devient alors un moine. Rosalia meurt et va au Paradis.

Bien plus tard, alors que la peste frappe Palerme, Rosalia apparaît à un chasseur sur le mont Pellegrino et lui dit d'exhumer ses ossements pour les porter sur un char à travers la ville. L'archevêque Giannettino Doria suit ces indications et libère Palerme de la peste. Des anges combattent contre le serpent qui a amené la peste et le tuent. Rosalia est proclamée sainte protectrice de la ville.