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Auteur(s)
Godefroid de Bouillon à travers les âges
Fantaisie lyrique en sept tableaux
Inauguré le 15 décembre 1895, le cabaret du Diable au corps est une imitation bruxelloise du cabaret parisien du Chat Noir : certains artistes ont travaillé pour les deux cabarets, des récits fantaisistes issus de la revue du Chat Noir sont republiés dans la revue du Diable au corps et le théâtre d'ombres bruxellois s'inspire de son modèle montmartrois.
Au Diable au corps, le théâtre d'ombres du peintre Amédée Lynen et du poète Léo Dardenne propose deux représentations hebdomadaires. Le répertoire hétéroclite comprend des fantaisies légères, des parodies d’œuvres célèbres, des épopées, des récits légendaires et des poèmes lyriques. Raphaël Landoy écrit plusieurs textes pour le théâtre, ainsi que des poèmes et des chansons.
Godefroid de Bouillon à travers les âges est une pièce patriotique parsemée d'allusions comiques au contexte savant, culturel et scientifique du public : la vulgarisation récente des sciences de la terre, les débats politiques autour de "Bruxelles port de mer", une culture commune musicale et scolaire (Faust, Jules César), etc. Introduit par le boniment de M. Lemesre, le chant de M. Jules Baur accompagne ensuite la succession des tableaux. Le résumé de la pièce peut être établi à partir des programmes et des comptes rendus publiés dans la presse.
Des roches précambriennes à la statuaire patriotique
Alors que le globe terrestre est couvert par l'océan, la matière en fusion refroidit. Les dinosaures roucoulent au milieu des fougères et les premières roches se forment. Un homme nu de l'âge de pierre monte fièrement un cheval tout juste apprivoisé. Jules César également à cheval prend la pose. Vient ensuite le temps des croisades, Godefroid de Bouillon est proclamé roi de Jérusalem. Des siècles plus tard, sa statue équestre se dresse sur la place royale. Le cheval laisse place au bateau. C'est l'apothéose de la ville et de son port intérieur.
Première représentation
Théâtre du Diable au corps