
Imprimé
11 pages
Auteur(s)
Prudhomme spirite
La pièce Prudhomme spirite fait partie du volume Paris-Pantin : deuxième série des "Pupazzi", paru en 1868. Les pièces de cet ouvrage sont précédées de plusieurs prologues que Lemercier de Neuville improvisait souvent avant le début de ses spectacles.
Lemercier reprend ici le personnage de Polichinelle, mis en scène à travers une fausse évocation des esprits et un personnage caché sous la table.
Par ailleurs, Monsieur Prudhomme est un personnage emblématique créé par Henry Monnier (1799-1877), un auteur, caricaturiste, et dramaturge français. Ce personnage incarne une satire du bourgeois de son époque, symbolisant la prétention, la moralité rigide, et l’esprit conformiste qui caractérisaient cette classe sociale dans la première moitié du XIXᵉ siècle.
Un homme évoque des esprits
Trémou rend visite à Sophie pour discuter de leur avenir commun. Alors qu’ils parlent, on sonne à la porte. Paniquée, Sophie demande à Trémou de se cacher, craignant qu’on ne la considère compromise. Trémou se glisse donc sous la table.
Prudhomme entre, décidé à réaliser une séance d’évocation des esprits. Il affirme que Sophie est un médium idéal. Elle apporte un chapeau pour la séance et ils s’installent à la table. Prudhomme invoque l’esprit de Polichinelle et, à leur grande surprise, le chapeau commence à tourner. Après un bref échange avec l’esprit, celui-ci disparaît sans donner de réponses aux questions posées.
Prudhomme décide ensuite de magnétiser Sophie. Il prononce plusieurs incantations, mais Sophie se met soudain à crier. Inquiet, il la réveille. Prudhomme veut savoir ce que fait sa femme à cet instant précis. Sa dernière solution est d’"interroger la table".
Il commence à poser des questions, et la table répond par des coups frappés, révélant que sa femme se promène en compagnie d’un cousin à elle. Furieux, Prudhomme sort en courant pour confirmer cette révélation.
Une fois seul, Trémou sort de sa cachette sous la table et avoue à Sophie qu’il était celui qui faisait tourner le chapeau et frapper la table. Puis, délaissant les esprits, il déclare qu’il préfère désormais interroger le cœur de Sophie.
Éditions et traductions
Lemercier de Neuville, Paris pantin : deuxième série des "Pupazzi", A. Lacroix, Verboeckhoven (Paris), 1868.