Manuscrit
58 pages
La Dot de Colombine
Le manuscrit anonyme de cette féerie était destiné au répertoire du Théâtre de Marionnettes, situé au 68, boulevard du Temple à Paris. Ce théâtre, ouvert au public en 1852, se distingue par un répertoire riche en féeries, tant comiques que didactiques, où l’action magique constitue le cœur de l’intrigue.
Le manuscrit est aujourd'hui conservé dans les archives de la censure des théâtres, aux Archives Nationales, sous la cote F/18/1328.
Plusieurs personnages se lancent à la recherche d'un objet perdu
Pierrot a demandé la main de Colombine à son père, Cassandre, qui l’a aussitôt chassé. Cassandre, quant à lui, souhaite marier sa fille à Léandre, un baron. Mais l’absence de dot rend ce mariage impossible.
Plus tard, un papillon entre dans la pièce. Furieux, Cassandre tente de le tuer, mais Colombine s’interpose et sauve l’insecte. C’est alors qu’ils découvrent que ce papillon est en réalité un bon génie. Pour remercier Colombine, il promet de lui accorder une dot sous la forme d'un diamant, à condition qu’elle épouse Pierrot. Cassandre accepte. Mais une fois le diamant en main, il renie sa promesse. C’est alors qu’un corbeau, un mauvais génie, intervient et lui souffle un autre plan : marier Colombine à Léandre qui saura faire fructifier sa fortune, contrairement à Pierrot. Séduit par cette idée, Cassandre décide de donner sa fille au baron. Il ordonne à son domestique, Arlequin, de récupérer le diamant offert par le papillon afin de le découper en plusieurs morceaux.
Un peu plus tard, en sortant d’un cabaret, Pierrot trouve par hasard le diamant qu’Arlequin a égaré. Lorsque Cassandre apprend que Pierrot l’a récupéré, il découvre aussi que ce dernier l’a échangé contre un simple morceau de pain à la Mère Gigogne. De son côté, Ali-Baba, chef des voleurs, se met aussi à la recherche du diamant. Fou de rage, Cassandre fait arrêter Pierrot et la Mère Gigogne, les envoyant au "palais de Polichinelle" (en prison) mais il s'y retrouve aussi. Peu après, Colombine commet un crime à son tour pour rejoindre Pierrot.
Le corbeau lit à tous la lettre d’Ali-Baba, dans laquelle ce dernier annonce qu’il a trouvé le diamant et accepte d’épouser Colombine. Alors, le corbeau et le papillon se rendent chez Ali-Baba pour récupérer le diamant. Au cours d’une conversation, le corbeau avale le papillon. Mais, contre son gré, il libère ainsi le bon génie, emprisonné dans le corps du papillon. Ce dernier devient alors tout-puissant et remporte la victoire. Le cortège de tous les personnages arrive : Pierrot pourra épouser Colombine.
Autres titres
Première représentation
Théâtre des Marionnettes, 68, boulevard du Temple.