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67 pages
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La Grand-Mère amoureuse
Parodie d'Atys
Atys, la tragédie lyrique de Quinault et Lully (1676), a donné lieu à plusieurs parodies. Celle de Fuzelier et d'Orneval suit sa reprise en décembre 1725.
La Grand-mère amoureuse est la déesse Cybèle, mère des dieux. L'intrigue de la parodie suit pas à pas celle de la tragédie lyrique, mais sur un registre comique, en la résumant et en la trivialisant: les allégories des Fleuves deviennent des Porteurs d'eau, celles des Rivières et des Fontaines des lavandières. C'est la marionnette de Pierrot qui joue le rôle d'Atys, et celle d'Arlequin celui de Cybèle. Dans la scène finale, Cybèle ne change pas Atys en pin, mais sa rivale Sangaride en poule et Atys en chapon.
La représentation était précédée d'une Harangue de Polichinelle au public.
Une déesse se venge du mortel qu'elle aime et qui aime une autre femme
Atys annonce à sa cousine Sangaride qu'elle va épouser le prince Célénus, puis tous deux s'avouent leur amour mutuel. Amoureuse d'Atys, la déesse Cybèle lui dévoile son amour dans un songe. Sangaride, croyant Atys infidèle, accepte de se marier avec Célénus. Atys s'oppose au mariage et s'enfuit avec Sangaride. Pour punir Atys, Cybèle ordonne à Esculape et à ses apothicaires de lui faire perdre la raison. Aveuglé par la folie, Atys tue Sangaride. Découvrant son crime, Atys supplie Cybèle de ramener Sangaride à la vie, ce qu'elle fait mais en changeant la jeune femme en poule, et Atys en chapon.
Première représentation
Foire-Saint-Germain.
Éditions et traductions
Alain-René Lesage, Jacques-Philippe d'Orneval (dir.), Le Théâtre de la Foire ou l’Opéra-Comique, contenant les meilleures pièces qui ont été représentées aux Foires de Saint-Germain et de Saint-Laurent, t. VIII. Paris: Gandouin, 1731.
Atys burlesque, parodie de l'opéra de Quinault et Lully à la foire et à la comédie-italienne 1726-1738, Françoise Rubellin, Editions espaces 34, 2011. p. 94 à 143