Imprimé
10 pages
Auteur(s)
Kasperl als Rekrut in der Türkei
En 1852, Carl Reinhardt fit paraître une série de pièces pour Kasperl en accompagnement des planches illustrées qu'il publiait alors dans les Münchner Bilderbogen. Le texte d'attribution incertaine sert donc avant tout de légende à un travail graphique qui a fait de Reinhardt le père de la bande dessinée en Allemagne, et n'était certainement pas conçu pour être joué sur la scène. Pour autant, ces courtes saynètes reproduisent des scènes types et des routines du répertoire pour marionnettes de l’époque – dont elles relaient également les stéréotypes racistes, avec en l'occurrence la représentation du despotisme oriental et de la cruauté ottomane, l'apparition de deux Juifs mercantiles et couards, ou encore celle du maréchal Morackel, dont le nom suggère que c'est un maure, et que Reinhardt dessine en effet sous les traits d'un Noir.
Le héros se rebelle contre le despotisme
Le sultan Mustapumpum manque encore de quelques soldats pour envoyer son armée massacrer les chrétiens, dont il veut faire du pâté de langues et de la salade d'oreilles pour son repas. Sur l'ordre du maréchal Morackel, le recruteur de l'armée du sultan cherche à recruter les Juifs Schmuel et Zwirn, qui prennent aussitôt la fuite, puis Kasperl. Mais ce dernier l'assomme avec le fusil qu'il lui a donné pour l'exercice. Le maréchal le prend sur le fait et veut le faire pendre. Kasperl s'y prend si mal que Morackel se passe lui-même la corde au cou pour lui montrer comment faire. Kasperl le pend, puis tue le sultan en le frappant avec la potence.
Éditions et traductions
Carl Reinhardt, Das wahrhaftige Kasperltheater, Münchner Bilderbogen, 1852
Louis Lemercier de Neuville, Histoire anecdotique du théâtre de marionnettes. Paris: Calmann-Lévy, 1892, p. 43-49.
(Français)