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15 pages
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Le Rêve de Polichinelle
Le Rêve de Polichinelle est une courte pièce d'ombres qui a été publiée dans un recueil de neuf pièces, intitulé Le Théâtre des ombres chinoises, nouveau Séraphin des enfants. L'éditeur y rassemble des textes et des silhouettes imprimées, accompagnés de conseils pratiques, pour monter un théâtre d'ombres chez soi. Il s’adresse particulièrement aux enfants et à leurs parents, et vante les qualités du divertissement qu’il propose : « Les enfants de tout âge qui, pour se distraire établiront un théâtre d’Ombres chinoises, se créeront d’innombrables ressources contre l’ennui. […] Je ne sais rien de plus amusant, rien qui occupe plus l’esprit sans le fatiguer, que le découpage des silhouettes et leur mise en mouvement. ». Ce recueil peut être rapproché de plusieurs autres recueils dont les titres renvoient tous à Séraphin (Le Séraphin de l'enfance, Le Séraphin des enfants, etc.). Ce renvoi est artificiel car la majorité des pièces n'a pas été jouée par Séraphin, mais les éditeurs espèrent ainsi profiter de sa grande popularité.
La mauvaise conscience de l'avare
Arlequin, en quête d’argent, demande à Colombine de voler dans le coffre-fort de Polichinelle, ce qu’elle refuse catégoriquement. Il demande alors directement l’argent à son vieil oncle, « le plus avare des bourgeois de la ville », et le menace de se jeter dans le Vésuve s’il ne lui donne pas les sequins ; mais Polichinelle, trop attaché à son or, reste indifférent au potentiel suicide de son neveu. Une fois seul, et après avoir enfermé un chat qui miaulait, Polichinelle s’endort. Il se met à dialoguer avec des interlocuteurs oniriques hostiles : la maîtresse du chat, un commissaire et des soldats qui le menacent de le pendre puis le diable. Lucifer énumère au vieil avare ses crimes, ils se battent puis il l’emporte. Réveillés par les cris de leur oncle, Arlequin et Colombine accourent et Polichinelle, effrayé par son rêve, veut rétablir la bonne entente entre tous et propose de les marier.
Éditions et traductions
Guignollet. Le Théâtre des ombres chinoises, nouveau Séraphin des enfants, recueil de jolies pièces amusantes et faciles à monter illustrées de gravures représentant les principales scènes. Paris, Le Bailly, 1871.