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Vorspiel für ein Puppentheater
On trouve peu d'informations sur ce « prologue à un théâtre de marionnettes » paru en 1906 dans Die neue Rundschau. La scène d'ouverture, avec la figure du poète qui décrit ses émotions face au spectacle de la nature, n'est pas sans rappeler celle de Das kleine Welttheater. On reconnaît en général dans cette pièce des motifs propres à l'auteur et à sa génération : ainsi l'analogie que développe le poète entre la dissolution du moi dans la nature et la fusion d'une bougie peut-elle évoquer le « moi insauvable » (das unrettbare Ich, selon la formule d'Ernst Mach) dont le critique et théoricien Hermann Bahr avait fait le programme de la modernité viennoise. On y reconnaît surtout des motifs empruntés au répertoire du théâtre de marionnettes : le dialogue de sourds entre le poète et une figure du peuple (voir Der Dichter, d'Otto Blümel), ainsi que les titres annoncés à la fin du prologue - Faust et Genovefa au premier chef.
Un poète transporté par le théâtre de la nature se tourne vers la société des hommes
Un poète exalté croise en forêt une vieille femme qui ramasse du bois et l'enlace, tout plein qu'il est d'un désir de fusion avec le monde qui l'entoure. La vieille femme, sourde, écoute ses sorties enthousiastes sans comprendre. Il l'aide finalement à reprendre son fagot de bois et elle passe son chemin. Le poète la suit en pensée, et sa pensée le conduit du règne de la nature à la société des hommes. Il se tourne alors vers le public et annonce la pièce pour marionnettes dont cette scène est le prologue : ce seront les aventures de Kaspar Hauser ou la vie de Genovefa, les amours de Leda ou la damnation de Faust.
Autres titres
Éditions et traductions
Hugo von Hofmannsthal: Vorspiel für ein Puppentheater. Die neue Rundschau [1906].
Hugo von Hofmannsthal: Gedichte und kleine Dramen. Berlin, Suhrkamp, 2018.
Hugo von Hofmannsthal: Prologue for a Marionette Theatre. Translated by Peter Loving, in Ten Minute Plays. New York, Brentano, 1923.
(Anglais)