Imprimé
20 pages
Auteur(s)
Der Dichter
Ouvrant le cycle des trois pièces en un acte du recueil Larifari, Der Dichter est la satire de la pose messianique affectée par le poète symboliste Stefan George (1868-1933) et son cénacle. La première de couverture du recueil y faisait déjà discrètement allusion, en reprenant le champ de svastikas qui ornait alors la revue du cercle de George Blätter für die Kunst (1892-1919) : ce motif connu sous le nom de croix gammée n'avait pas encore la signification qu'elle acquit après la guerre, avec la montée du national-socialisme. Ce faisant, Blümel prend ses distances avec les principales tendances de la modernité des débuts du 20e siècle. George a eu une influence décisive, au contraire, sur des écrivains comme Karl Wolfskehl ou Hugo von Hofmannsthal, eux aussi auteurs de pièces pour marionnettes.
Incompréhension entre l'art et le peuple
Le poète rencontre Kasperl dans la rue. Il lui propose d'assister à son théâtre de marionnettes, le laissant seul devant le castelet. Le premier personnage à en sortir est Hanswurst, mais il ne parvient pas à amuser Kasperl, qui le tue à coups de bâtons. Puis une allégorie de l'Art entre en scène et lui offre des fruits. Kasperl ne les trouve pas à son goût et renverse la corbeille sur la tête de la malheureuse. Enfin c'est la mort qui vient le chercher, et de même, Kasperl lui fait sauter la tête d'un coup de bâton. Le poète furieux revient pour le tancer, mais Kasperl en a assez et le rosse à mort.
Éditions et traductions
Otto Blümel: Larifari, drei Kasperlspiele. München, Albert Lang, 1914
Otto Blümel: Larifari. München, Buchendorfer Verlag, 1996