Yo me lo guiso, yo me lo como - Vida y muerte de Juan Palomo - Carlos Grassa Toro, Isidro Ferrer

Texte de théâtre graphique

25 pages

Auteur(s)

Yo me lo guiso, yo me lo como - Vida y muerte de Juan Palomo

Historia tragicómica para títeres

Carlos Grassa Toro, Isidro Ferrer | 1995 | Saragosse, Espagne
Genre (indiqué par l’auteur)
Historia tragicómica para títeres
Personnages
Juan Palomo, Comensal Primero, Comensal Segundo, Jefe de Juan Palomo, Chica de Juan Palomo, Camarero Mudo, Pájaro Tonto, Pájaro Tinto, Títiritero, Anunciador
Nombre d’actes
1
Notice

Le texte est publié sous la forme d'un livre d'art richement illustré, co-signé par Grassa Toro (auteur) et Isidro Ferrer (illustrateur et typographe, présenté comme "metteur en scène" du livre). Cette publication a reçu le prestigieux prix de l'Asociación de Diseñadores Gráficos de Barcelone. En effet, Ferrer est allé jusqu'à affirmer que le livre est en lui-même la représentation théâtrale, car ses gravures montrent clairement la disposition scénique des personnages et les effets d'éclairage.

Le marionnettiste argentin Javier Villafañe, auquel le livre est dédié, a vécu deux ans à Saragosse à la fin des années 1980. Grassa Toro et Isidro Ferrer l'ont connu à cette époque et sont devenus de grands admirateurs de son travail.

Malgré la difficulté inhérente à sa mise en scène, la pièce a été montée à Quito en 2002 par la compagnie équatorienne Teatro Ojo del Agua avec des figurines en deux dimensions. Celle-ci a procédé à plusieurs ajouts et présenté le spectacle sous le titre de Vida y muerte de Juan Palomo.

L'œuvre raconte l'histoire absurde d'un protagoniste qui peu à peu s'isole volontairement de la société, à mi-chemin entre une auto-suffisance illusoire et un égoïsme radical. Cet égoïsme est si radical qu'il en vient à se manger lui-même pour que sa subsistance ne dépende de personne d'autre. Les autres personnages, en particulier les personnages d'oiseaux, forment un chœur, au sens classique du terme, qui commente et juge les actions et les propos de Juan Palomo.

Résumé

Le protagoniste se dévore lui-même

L'œuvre commence par un prologue entre le marionnettiste et une marionnette appelée Anunciador (l'Annoncier) qui invite le public à assister à la tragicomédie, comme le faisait le marionnettiste argentin Javier Villafañe. L'action se déroule à l'intérieur d'un restaurant où Juan Palomo accueille à sa table l'ensemble des clients: la Chica sa petite amie, Jefe son patron et deux autres convives anonymes (Comensal Primero et Comensal Segundo). Un serveur muet (Camarero) prend en note leur commande. Presque tous choisissent le poisson. Juan Palomo décide de ne pas manger. Le serveur leur apporte un poisson avec des plumes (en réalité un oiseau) et les commensaux commencent à manger sans se plaindre.

Les dialogues (deux vignettes latérales sur chaque page) alternent avec de brefs monologues de Juan Palomo (une vignette au centre de chaque page), dans lesquels celui-ci, isolé dans un cercle de lumière, raconte au public l'histoire de son rapport compliqué à la nourriture et comment, à un certain moment, il a décidé de se passer de tout aliment qui ne soit pas lui-même. Il a commencé par le pied gauche, suivi par toutes les autres extrémités, et il finira ce soir par manger son propre cul dans les toilettes du restaurant.

Juan Palomo explique qu'il est important de disposer d'un trou dans lequel s'isoler du monde chaque fois qu'on en a besoin. Les deux oiseaux, El Tonto (l'Idiot) et El Tinto (le Vin rouge), qui depuis le début sont accoudés au bar et boivent sans arrêt mais restent attentifs à ce qui se passe à table, prédisent que Juan Palomo n'en a plus pour longtemps. Dans les toilettes, le trou où il s'isole, Juan Palomo mangera avec délice le dernier morceau de son cul.

Dans l'épilogue, le marionnettiste réapparaît avec l'Anunciador pour prévenir le public qu'il peut prendre toute cette histoire comme il l'entend. Avant de sortie de la salle, il les prie de se souvenir de qui a donné vie à ces marionnettes. Il se joint alors aux deux oiseaux pour continuer à boire pendant que les lumières de la salle se rallument.

Date d’écriture
1995

Première représentation

Quito, Équateur, 2002 -

Teatro Ojo del Agua

Éditions et traductions

Édition

Grassa Toro e Isidro Ferrer, Yo me lo guiso, yo me lo como. Vida y muerte de Juan Palomo. Zaragoza: Teatro Arbolé y Cultural Caracola, 1995.

Traductions
  • Grassa Toro et Isidro Ferrer, Je me suis cuisiné, je me suis mangé. Vie et mort de Juan Palomo. Montreuil: Amok, 2000.

    (Français)
Langue
Espagnol
Registres littéraires
Grotesque, Absurde
Public visé
Non spécifié

Mots-clés

Procédés théâtraux

Permalien

Rédaction de la notice

Adolfo Ayuso Roy