Manuscrit
21 pages
La Prise d'une troupe de comédiens par un corsaire de Tunis au mois de septembre 1740
Manuscrit de la collection Soleinne, conservé à la Bibliothèque nationale de France (Département des manuscrits, FF 9313). Le sujet de la pièce est tiré d'un récit anonyme (le nom de l'auteur est réduit à son initiale : D.), la Lettre d'un comédien à un de ses amis, touchant sa captivité et celle de vingt-six de ses camarades chez les corsaires de Tunis (Paris : Pierre Clément, 1741).
Le manuscrit porte un double visa : l'un, daté du 27 février 1742 et signé de Crébillon qui occupe alors la charge de censeur royal des spectacles, autorise la représentation. Un second, daté du lendemain, confirme cette autorisation, « à la charge de ne parler qu'avec le sifflet ou la pratique », ce qui paraît presque impossible au vu de l'importance des dialogues et des parties chantées.
Le dialogue entre Polichinelle et le Compère, qui ouvre la représentation, était sans doute joué par une marionnette et l'acteur qui, placé devant la scène, servait d'intermédiaire avec le public.
Un traître organise l'évasion de ceux qu'il a capturés
Polichinelle et le Compère évoquent un combat naval qui vient d'avoir lieu. Une troupe de comédiens français et italiens est attaquée en mer par des corsaires conduits par un renégat français. Celui-ci les amène à Tunis. Les comédiens donnent une représentation devant le Gouverneur, ils effraient le public avec le masque d'Arlequin et sont envoyés travailler dans les champs. Les avances du Gouverneur sont repoussées par les comédiennes. Le renégat organise leur fuite pour rentrer en France.
Première représentation
Foire Saint-Germain, marionnettes de Nicolas