Manuscrit
55 pages
Auteur(s)
Guignol dans la Lune
Pièce féerique en 8 tableaux
Cette pièce semble être une version remaniée du Voyage de Guignol dans la Lune par Louis Josserand père (1852-1854). Sa paternité littéraire est attribuée à Poncaret. L'intrigue suit dans les grandes lignes la pièce de Josserand père mais introduit des modifications dans les noms des personnages (la fiancée de Guignol s'appelle Madelon) et dans leurs motivations. Ainsi, Guignol accepte-t-il le voyage sur la Lune pour réaliser les rêves de Madelon avec la récompense financière. De ce fait, Madelon devient un personnage plus égoïste : lors du départ de Guignol, elle affiche sa tristesse et sa souffrance pour qu'on la plaigne. On remarque aussi des allusions à la matérialité de la marionnette : Gnafron se réjouit que boire et manger le « botte comme un gant » - une allusion à la technique d'animation ? - et Guignol se plaint de son « mannequin ».
Le héros va sur la Lune et sa famille le suit
Pour échapper à la pauvreté et réaliser tous les rêves de sa fiancée, Guignol embarque pour un voyage en ballon qui l'amène d'abord à la mer des glaces, puis près du Soleil, et finalement sur la Lune. Guignol est capturé par les gardes, mais lorsqu'il rencontre le roi de la Lune, il parvient à le convaincre qu'il sera plus profitable pour lui de l'utiliser comme allié afin d'établir des commerces entre la Lune et la Terre. Guignol montre également au roi la puissance des armes à feu produites sur la Terre, bien plus efficaces que les armes rudimentaires dont disposent les habitants de la Lune. Grâce à cet avantage technologique, Guignol promet au roi de soumettre un peuple ennemi voisin et est promu général. Gnafron et Madelon viennent également sur la Lune : la pièce se termine par un festin.