La pièce traite un sujet d'actualité: la conquête de Madagascar par les Français à la fin du 19e siècle. Le 30 septembre 1895, une expédition commandée par le général Duchesne prend la capitale Tananarive et force la reine Ranavalo III à capituler et accepter le protectorat français.

Le manuscrit de la pièce, conservé dans le fonds Léopold Dor du Musée des Arts de la Marionnette - Musées Gadagne, est daté du 29 octobre 1895. Il porte le cachet de la Préfecture du Rhône autorisant les représentations. Celles-ci furent sans doute interrompues en raison des rebondissements de l'actualité: la capitulation de la reine, en effet, ne mit pas fin à la résistance de l'île qui se souleva contre l'occupation française en septembre 1896.

Clotilde veut suivre partout son mari Maxime. Lorsqu'il embarque avec son bataillon pour Madagascar, elle saute à bord avec son vélo. Ses parents envoient leur serviteur Guignol à la poursuite de Clotilde. Pour arriver à Madagascar avant elle, il invente une machine volante, synthèse d'une montgolfière et d'un vélo, guidée par un pigeon.

À Madagascar, Maxime tente, sans succès, de persuader sa femme de rentrer en France. Guignol, amené au camp, raconte comment son vélo a effrayé les Hovas, lui permettant d'arriver sain et sauf, et part à la recherche de deux sentinelles disparues. Clotilde décide de l'accompagner et est capturée par les Hovas, ainsi que Guignol.

À Tananarive, la reine de Madagascar résiste aux Français mais craint qu'ils bombardent la ville. Maxime, venu négocier la capitulation de Tananarive, apprend la capture de Clotilde et Guignol. La Reine lui donne le choix entre changer les termes de la paix ou condamner les deux à mort. Clotilde dit à Maxime de penser à la conquête de Tananarive et non à sa vie.

Guignol convainc la Reine de le libérer ainsi que Clotilde, puis le bombardement oblige la Reine à capituler. Maxime retrouve sa femme saine et sauve.