Répondant à une commande de la compagnie Flash Marionnettes, avec laquelle c'est sa troisième collaboration, Phillipe Dorin imagine, sur fond de parodie du 1984 d’Orwell, le monde de 2084 où les robots côtoient des individus, des animaux et des objets clonés. Le texte se présente sous forme d'une série de brèves saynètes.

Un présentateur invite le public à un voyage temporel en l'an 2084 ; il vieillit rapidement et meurt. Un fœtus flotte dans l'espace et fredonne la musique de 2001: l'Odyssée de l'espace. Les numéros 3 et 5 harcèlent le numéro 11 qui veut qu'on le laisse tranquille, le poussant au suicide à plusieurs reprises. Le haut-parleur félicite 3 et 5. Deux robots discutent en n'utilisant que des lettres et des sigles. Mozart, qui a peur de tomber dans l'oubli, doute de sa propre identité. Les créatures Têtedelard et Boutdechou réfléchissent à la virtualité, puis le premier démembre le second pendant que Lumgo, créature fourbe à la syntaxe désorganisée, essaie de le convaincre de devenir le roi de l'humanité. Des clones doivent jouer à la famille mais ne comprennent plus les concepts d'homme, de femme ou d'amour. Une mère extraterrestre écoute distraitement son fils raconter des histoires de la vie sur Terre au passé. Derrière eux, la planète Terre se lève.