
Imprimé
2 pages
Auteur(s)
Vorgedicht
Quand il ouvre au public en 1907 son théâtre d’ombres dans le quartier artistique de Schwabing, Alexander von Bernus veut proposer une nouvelle forme d’art dont il revendique la filiation romantique et qui, distincte des spectacles du Chat Noir à Paris, exploiterait davantage l’immatérialité de l’ombre pour s’aventurer sur les terres de l’âme et du rêve. Le mysticisme prégnant dans les cercles intellectuels et artistiques munichois au début du 20e siècle n’est pas étranger à ce projet visant « l'union la plus métaphysique de l'image, de la poésie et de la musique.».
Le « Prologue » (Vorgedicht), parfois récité lors des représentations, peut être considéré comme le manifeste poétique et philosophique des Schwabinger Schattenspiele. Les cinq quatrains qui le composent offrent une vision métaphorique du théâtre d’ombres et de la vie humaine. Alexander von Bernus prononçait lui-même ces vers, devant un décor fixe de Rolf von Hoerschelmann.
Méditations sur un monde onirique
Le récitant décrit un pays onirique, assimilé à un théâtre d’ombres, où nous dérivons avec lui, étranger à nous-mêmes et à notre propre vie, jusqu’à la dernière lumière.
Première représentation
Schwabinger Schattenspiele
Éditions et traductions
BERNUS Alexander (von). Sieben Schattenspiele. Munich/Leipzig, Georg Müller, 1910, p.1-2.