Imprimé
14 pages
Auteur(s)
Fagiolino in cerca di lavoro
Ce texte s'inscrit dans une longue tradition de pièces d'Émilie-Romagne ayant pour sujet les aventures de Fagiolino, un jeune impertinent, bagarreur et rusé, qui tente de rassembler un peu d'argent malgré sa volonté de ne rien faire.
Ici, les personnages typiques de la région (Fagiolino, Sandrone et sa femme Polonia, Bergnocla) dialoguent avec ceux de la Commedia dell'Arte (Arlecchino, Brighella, Pantalone). Pour les premiers, les répliques sont toutes en dialecte émilien, tandis que pour les seconds, l'auteur s'est efforcé de reproduire le dialecte vénitien.
Un fainéant trouve le moyen de devenir riche
Fagiolino emprunte une fois de plus de l'argent à Polonia, la femme de Sandrone, et promet de la rembourser dès qu'il aura réussi à épouser Colombina, la nièce du riche Pantalone, et aura reçu sa dot. Sandrone conclut entre-temps un accord pour acheter des terres et ne plus être obligé de travailler pour un propriétaire. Lorsqu'il découvre que Polonia a puisé dans ses économies pour donner de l'argent à Fagiolino, il bat sa femme et se jure de faire la même chose à Fagiolino. Pendant ce temps, Bergnocla, ami de Fagiolino, le prévient d'une tromperie qu'Arlecchino et Brighella ourdissent contre Pantalone : ils ont enlevé Colombine afin d'obtenir de Pantalone l'argent de la rançon. Alors qu'ils la gardent cachée dans l'auberge de Brighella, ils font croire à Pantalone que c'est le redoutable brigand Sebastian qui l'a enlevée. De plus, Arlecchino veut se marier secrètement avec Colombina pour obtenir sa dot. Fagiolino, amoureux de Colombina, parvient à déjouer tout le plan d'Arlecchino : il intercepte Pantalone se rendant chez le brigand avec l'argent de la rançon, se fait passer pour le brigand lui-même et prend l'argent pour lui, afin qu'il ne parvienne jamais à Arlecchino et Brighella. Ces derniers se disputent car chacun pense que l'autre l'a trompé, alors que personne ne soupçonne Fagiolino. Tous deux croient aussi que le vrai brigand Sebastian est maintenant en colère contre eux parce qu'ils ont utilisé son nom à leurs propres fins. Ils supplient alors Fagiolino d'aller parler au brigand et de lui faire entendre raison. Fagiolino accepte, sous paiement, et se réjouit de la réussite de son plan. Il prétend donc avoir convaincu le brigand de libérer Colombina et de laisser Brighella et Arlecchino tranquilles. Il va enfin voir Pantalone pour qu'on lui reconnaisse le mérite d'avoir convaincu le brigand de libérer Colombina. Pantalone le croit et accepte de lui donner Colombina en mariage. Fagiolino retourne chez Sandrone et lui rend tout l'argent qu'il a emprunté.
Éditions et traductions
Remo Melloni (dir.), Occhi di vetro, occhi di legno. La tradizione burattinaia nella bassa reggiana. Reggio Emilia: Diabasis, 1990.